Sous les projecteurs
Ouverture à Paris
Be, dans le VIIIe arrondissement de la capitale, c'est le commerce de proximité selon le chef étoilé, Alain Ducasse et le boulanger, Eric Keiser.
© LEH - DR
L'espace technique est intégré dans la boutique.
Il y avait les
boulangeries-pâtisseries. Il existe maintenant une boulangerie-épicerie créée par
Alain Ducasse, en partenariat avec le boulanger Eric Kaiser. Boulangépicier, Be (dites
bi). Un nouveau terme pour désigner une nouvelle approche (à moins que ce ne soit une
ancienne oubliée) du commerce de proximité : rendre service en offrant, sur un même
lieu, du pain, bien sûr, et 350 produits secs et frais sélectionnés selon un principe,
un produit-une marque (2 parfois). "Nous ne sommes pas ici sur le créneau de
l'épicerie de luxe, mais sur celui du dépannage", explique Laurent Plantier,
manager et responsable du développement du concept. Durant la première semaine
d'activité, Be, ouvert lundi 14 octobre dernier, a enregistré 400 à 450 clients par
jour pour un panier moyen de 8 e.
Derrière les vitres de la boutique à l'angle du boulevard de Courcelles et de la rue
Pierre Le Grand dans le VIIIe arrondissement, c'est la partie boulangerie que l'on voit en
premier. Une énorme panière en osier (créée par Patrick Jouin) invite à franchir le
seuil. Une dizaine de pains y sont proposés, mis au point par Eric Kaiser. Au choix : à
l'ancienne, tourte bise de 2 kg (3,5 e le kg), pain aux algues (10 e le kg), pan bagnat
(1,30 e les 400 g)... Aucune baguette. Les pains, pétris au sous-sol et cuits dans le
four au centre de la boutique, sont en forme de boule pour une meilleure conservation. Une
pastille blanche posée sur chacun indique le jour de la fabrication. Tous les sandwiches
(de 6 à 8 e) et les tartines (8 e) sont fabriqués avec le pain maison, la charcuterie et
les fromages en vente à la coupe.
A l'index des sigles, il y a aussi les PAC ou Prêts à cuisiner, préparés dans le
laboratoire au sous-sol. Un kit (de 10 à 20 e) pour assembler viande ou poisson avec un
accompagnement et un condiment vendus sous vide (volaille jaune rôtie + coquillettes à
la parisienne + jus corsé de volaille acidulée). A consommer sur place sur l'un des
manges-debout ou à emporter (avec les indications de préparation), tout comme les soupes
fraîches et les salades. "L'offre est centrée sur la qualité, les produits sur
les rayonnages sont utilisés dans nos préparations", poursuit Laurent Plantier.
Au rayon épicerie, une sélection courte de produits autour de 350 références : 5 à 6
sortes de fruits, du lait, du beurre, des yaourts, des sardines à l'huile d'olive La
Quiberonnaise, des infusions d'Olivier Rollinger...
Pour rendre cohérents les espaces boulangerie, épicerie et vente à emporter, la
décoration est dépouillée, déclinant chêne, inox, verre et pierre. "Avec un
espace technique représentant plus de la moitié de la surface de la boutique, nous avons
dû trouver un équilibre entre la technicité et le reste de la décoration, en utilisant
par exemple des matières qui vieillissent et qui se patinent", explique le
décorateur Patrick Jouin qui, sur des étagères en bois, a posé des étiquettes
électroniques, modifiables en temps réel via un système radio.
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L. Anastassion
Be
73, bd de Courcelles
75008 Paris
Tél. : 01 46 22 20 20
Fax : 01 46 22 20 21
Web : www.boulangepicier.com
En chiffres |
w Investissements
: Un peu moins de 2 Me w Superficie : 100 m2 (boutique) + 120 m2 (laboratoire) w Ticket moyen : 8 e w Effectif : 15 personnes |
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L'Hôtellerie n° 2792 Hebdo 24 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE