Les premières réunions auront lieu dès le mercredi 6 novembre, au casino Grand Cercle d'Aix-les-Bains, où Jacques Jond installera le nouveau conseil d'administration, et fera procéder à l'élection du conseil de direction. C'est la journée du 7 novembre qui réunira les adhérents autour de débats qui promettent d'être riches et animés.
Jacques Jond.
Tous ceux qui connaissent la verve du président de la Fagiht savent que ce congrès sera pour lui l'occasion de dire clairement comment il analyse les rapports entre syndicats professionnels patronaux comme il profitera de l'occasion qui lui sera donnée par la présence annoncée de Léon Bertrand, le secrétaire d'Etat au tourisme, de faire passer ses messages auprès du gouvernement. Un programme de travail qui permettra au président, mais aussi aux membres de la Fagiht, de faire le point sur les dossiers les plus actuels de la profession puisque la matinée sera consacrée, c'est presque maintenant devenu une habitude, à un débat animé par Alain Bedouet de France Inter. Un débat qui est toujours l'occasion donnée à tous de poser leurs questions, de pousser leur 'coup de gueule', de montrer leurs inquiétudes, mais un débat qui est aussi une opportunité, à travers les échanges, pour faire évoluer les mentalités. Cette année, comme d'ailleurs lors du précédent congrès à Chamonix, actualité oblige, c'est autour du temps de travail que les échanges se feront. Un débat qui entend mettre en avant les enjeux et les perspectives d'évolution de la durée du travail dans l'industrie hôtelière.
Non aux 35 heures, oui aux 39 heures
En la matière, la position de la Fagiht reste la même : "Nous acceptons la
réduction du temps de travail pour nos entreprises, à la même hauteur que celle qui est
imposée aux autres entreprises de France, à savoir 4 heures, mais nous nous refusons à
aller au-delà et à accepter le principe d'arriver un jour à 35 heures hebdomadaires.
Nous exigerons toujours la préservation des horaires d'équivalence et refusons une
opération suicide qui consisterait à imposer aux entreprises des CHR de réduire leur
temps de travail de 8 heures, comme l'ont prévu les syndicats patronaux signataires de
l'accord de branche. Signature que la Fagiht ne peut que dénoncer. Nous poursuivons le
combat, c'est une question de survie ", argumente Jacques Jond. Des tables rondes
feront donc le point sur la remise en cause des lois Aubry, sur les perspectives
d'évolution du temps de travail, sur la définition du travail de nuit dès 21 heures.
Au-delà du temps de travail, le point sur le "feuilleton à rebondissements de la
TVA" et sur la manière d'optimiser les cotisations en matière de formation
professionnelle. Le ministre, qui est attendu au congrès dans le cadre de l'assemblée
plénière, assistera aux interventions de Claude Daumas, Robert Breney, Gilbert Lheureux
et Jean-François Girault, coprésident de l'Unihr avant de découvrir la synthèse des
travaux de la journée, à travers le discours particulièrement argumenté de Jacques
Jond qui entend mettre en avant l'inquiétude des professionnels face au renforcement de
l'existence d'une industrie hôtelière à deux vitesses, et dénoncer l'attitude des
pouvoirs publics qui ne cesse de menacer l'avenir de l'hôtellerie saisonnière. Des
interventions sur lesquelles le ministre se devra de répondre dans son discours de
clôture.
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L'Hôtellerie n° 2793 Hebdo 31 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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