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VIE PROFESSIONNELLE

Saint-Nazaire (44)

Nouvelle offre touristique payante

Depuis 1999, la ville de Saint-Nazaire développe une nouvelle offre touristique ciblée autour des transatlantiques. Résultat : une fréquentation en progression constante et importante (+ 27 % en juillet et août) qui profite aux professionnels implantés en ville.

Qui aurait parié voici 5 ans sur le développement du tourisme à Saint-Nazaire ? Pas grand monde assurément. Pourtant, au sortir d'une saison que beaucoup considèrent dans les Pays-de-la-Loire comme mitigée, la ville portuaire avance des chiffres de fréquentation plus qu'encourageants. Pour les mois de juillet et d'août, la fréquentation touristique a augmenté de 27 % par rapport à 2001 ! Et selon Patrick Arbey, directeur de l'office de tourisme de Saint-Nazaire, "nous devrions conclure 2002 avec un total de plus de 303 000 visiteurs payants sur l'année".
Un chiffre record qui prend sa pleine mesure au regard d'une évolution sur 4 ans. En 1998, la fréquentation avoisinait les 84 000 visiteurs, 124 000 en 1999, 231 559 en 2000 (ouverture de Escal'Atlantic), et enfin, 275 000 l'an dernier. "Nous sommes dans une logique de progression constante depuis 1999, date de la création d'une nouvelle offre touristique sur la ville", témoigne Patrick Arbey. A savoir donc, Escal'Atlantic (135 000 visiteurs, soit + 46,10 % en juillet et août par rapport à 2001), les visites des Chantiers de l'Atlantique (84 000, soit + 23 %), celles d'Airbus (74 000), et enfin, les visites de l'écomusée (12 000). La clientèle venue sur Saint-Nazaire est à 90 % française, et "les Anglais représentent plus de 50 % de la clientèle étrangère", note Patrick Arbey. "Nous commençons à avoir une bonne notoriété puisque les gens viennent de loin, de plus en plus, et restent 2 à 3 jours. Mais la grande majorité de nos visiteurs séjourne dans les alentours, La Baule, Guérande, etc., et se rend sur Saint-Nazaire pour les visites." La clientèle individuelle a tendance, quant à elle, à augmenter fortement, et les groupes qui connaissent une "légère baisse" représentent 35 % du nombre total des visiteurs.

Un déficit de 3 étoiles
L'office de tourisme n'entend pas se reposer sur ses lauriers et devrait lancer une politique promotionnelle en direction des individuels et des groupes, "par le biais de week-ends thématiques", à l'instar des rendez-vous du Queen Mary II, mis en place en hors saison, et incluant un hébergement, de la restauration et des visites. "Aujourd'hui, les clients veulent du tout compris, et d'ailleurs, nous vendons de plus en plus de forfaits groupes incluant de l'hôtellerie et de la restauration. Nous travaillons pour ce faire avec l'office de tourisme de Brière et celui de Guérande."
Car pour l'office de tourisme, l'essentiel est, bien entendu, d'attirer des visiteurs sur Saint-Nazaire, mais également que ces derniers consomment. "En fait, nous offrons une visite de l'écomusée pour chaque achat d'un autre produit. Cela permet aux gens de traverser le bassin et de visiter le port, avec les terrasses, etc. L'une de nos missions est d'accentuer les retombées sur le commerce local." A l'hôtel 3 étoiles Aquilon, Béatrice Denis, responsable de l'accueil et de l'hébergement, reconnaît que, "depuis la nouvelle offre, c'est clair, les chiffres sont meilleurs et nous accueillons, quant à nous, beaucoup plus de groupes qu'avant. Nous vendons plus facilement nos prestations aux autocaristes belges ou français". Il semblerait qu'en restauration, Saint-Nazaire soit convenablement pourvu. Pour autant, le directeur de l'office de tourisme ne tire pas les mêmes conclusions en ce qui concerne l'hôtellerie. "Nous avons sur Saint-Nazaire et Trignac, la commune voisine, un total de 708 chambres, dont 45 % viennent d'établissements de chaînes. Saint-Nazaire se caractérise par une hôtellerie indépendante et de classement moyen." Les établissements classés 3 étoiles représentent 18 % des hôtels (129 chambres), "ce qui est nettement insuffisant, notamment pour la clientèle d'affaires qui demeure chez nous importante compte tenu de la progression de l'activité des Chantiers de l'Atlantique." Une clientèle qui représente d'ailleurs à l'hôtel Aquilon quelque 80 % de la clientèle totale ! Les hôteliers de la place restent néanmoins prudents. "Avant de voir ailleurs, il faudrait d'abord remplir les établissements existants, précise légitimement Béatrice Denis. Mais il est vrai qu'il manque peut-être un établissement de ce type dans le centre-ville." Rappelons que le projet d'un 3 étoiles de 100 chambres, datant de quelques années, reste quant à lui toujours en suspens.
O. Marie zzz70

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L'Hôtellerie n° 2794 Hebdo 7 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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