Après la mise en examen de Marc Bauduin
Le président des bars-brasseries de l'Union CHR 13 réagit aux propos de Jean-Louis Clauss, parus dans L'Hôtellerie n° 2791 du 17 octobre dernier. Pour lui, "il est inadmissible qu'un président tienne des propos de cette nature".
Pierre Alfonsi est ulcéré
par la réaction du président national des cafés et discothèques, après la mise en
examen pour complicité de Marc Bauduin. Jean-Louis Clauss avait déclaré : "Le
cafetier a été d'une folle imprudence. Il s'agit même d'inconscience et son cas n'est
pas défendable." Pierre Alfonsi monte au créneau dans une lettre qu'il vient
d'adresser à l'Umih : "Quand on est président national, il vaut mieux ne rien
déclarer (surtout lorsqu'on n'y est pas obligé) plutôt que de tenir des propos qui vont
à l'encontre des métiers que l'on représente et que l'on est censé défendre."
"Notre combat doit être de tous les instants. Si l'établissement avait été
adhérent et le client de passage, quelle eut été la position de nos représentants
nationaux ?"
S'insurgeant "contre de tels propos qui nuisent à notre profession et qui, de
plus, seront de nature à nous faire perdre des adhérents", Pierre Alfonsi
relance le débat sur la refonte du Code des débits de boissons. Il écrit : "J'ai
fait partie de la Commission nationale de refonte du Code des débits de boissons. A quand
remonte la dernière séance de travail et où en est le dossier pourtant vital pour notre
profession ?... Nous nous devons de travailler avec la fonction publique pour faire
progresser nos idées mais, en aucun cas, nous ne sommes la fonction publique. Le rôle
d'un président n'est pas de donner tort ou raison à l'administration ou à l'adhérent
ou au non-adhérent. Il est, sur un dossier donné, de dire à l'administration que, s'il
doit y avoir un coupable, c'est vers elle qu'il faut se retourner. Combien
d'établissements, en France, servent de l'alcool sans licence appropriée, voire même
sans aucune licence ? Que disent nos fonctionnaires ? Combien d'associations municipales
créent des buvettes et vendent toute l'année des alcools ? Pourquoi, sur ce point, un
tel silence de l'administration ?" "Lorsqu'on est propriétaire de bar, il est
déjà impossible de s'appliquer les 35 heures. Il nous faut être physionomiste,
psychologue, comptable, faire du social, de la formation permanente, ne jamais être
malade. Si, en plus, on nous demande de détecter, quand un client nous fait l'honneur de
rentrer dans notre établissement, s'il a déjà pris un apéritif ailleurs, en ayant, au
préalable, vérifié qu'il n'est pas mineur..." Il commente : "Quand un
automobiliste roule au-delà de la vitesse autorisée et provoque un accident, accuse-t-on
le constructeur ?"
Décidé à obtenir une réponse sur le sujet avant le congrès de l'Umih, à Brest début
décembre, décidé aussi à poser d'autres questions sur l'organisation du syndicat,
Pierre Alfonsi nous promet un congrès sans doute très animé.
D. Fonsèque-Nathan zzz74
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L'Hôtellerie Restauration n° 2797 Hebdo 28 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE