Le prochain congrès national de l'Umih, qui va se dérouler à Brest du 2 au 4 décembre, aura pour thème "l'ouverture aux autres". Autres métiers de bouche, autres secteurs d'activité. Rencontre avec André Daguin.
Propos recueillis par S. Soubes
L'Hôtellerie :
Quels seront les grands dossiers abordés lors de ce congrès brestois ?
André Daguin :
L'idée générale du congrès est de voir autour de nous ce qui se passe, voir
ce que font les autres secteurs, pour tenter d'obtenir une vue objective de notre métier.
Si nous n'écoutons pas les avis extérieurs, on aura toujours raison puisque nous
n'aurons pas de contradicteurs. Parmi les grands dossiers, il est important de citer le
travail que nous effectuons avec la secrétaire d'Etat chargée de la lutte contre
l'exclusion. Nous travaillons avec son cabinet pour mettre en place un système qui
permette aux gens de petite condition d'inviter d'autres personnes au restaurant, sous
forme de bons, à des personnes méritantes, en voie de réinsertion. Les restaurateurs
financeraient les bons, la campagne publicitaire serait prise en charge par le ministère.
L'Hôtellerie :
Vous évoquiez récemment des rapprochements avec d'autres fédérations ?
André Daguin :
Nous venons de signer une convention de partenariat avec le centre de formation
des pâtissiers à Issingeaux. Il est nécessaire d'effectuer un rapprochement avec la
Fédération des pâtissiers, de rapprocher nos gens de la méticulosité des pâtissiers,
de leur donner la rigueur des pâtissiers.
L'Hôtellerie :
Pourquoi Brest ?
André Daguin :
C'est un coup de chapeau aux Bretons qui nous ont rejoints. Celui de 2003 aura
lieu à Pau. Ce sera mon dernier congrès.
L'Hôtellerie :
Vous souhaitez mettre l'accent sur les régions au sein de l'Umih ? Qu'entendez-vous par
là ?
André Daguin :
La région n'existe pas assez dans notre profession. Dès l'année prochaine, je
souhaite que se mette en place une nouvelle organisation. Nous avons, au sein de notre
structure, deux généraux, le vice-président et moi-même, et 112 capitaines, qui sont
les présidents départementaux. Il manque des colonels qui seraient des interlocuteurs à
l'échelon régional.
L'Hôtellerie :
Où trouverez-vous les hommes et les moyens ?
André Daguin :
Il faut que les régions soient alimentées par des ressources en provenance du
national. Je me déplace beaucoup dans les départements et je suis sidéré de voir le
temps que les gens consacrent aux autres. Il y a plein de gens de bonne volonté qui ne
demandent qu'à nous aider. Le syndicat d'arrière- grand-papa ne fait plus recette. Mais
les syndicats modernes, eux, savent attirer du monde.
L'Hôtellerie :
Comment la profession se porte-t-elle à vos yeux ?
André Daguin :
Les grands chiffres du tourisme 2002 seront bons. Malheureusement, Paris et les
établissements de luxe ont manqué cruellement des clientèles américaine et japonaise.
Evidemment, les craintes de terrorisme sont à prendre en compte. Cela dit, les
événements ont rapproché une clientèle de proximité. En ce qui concerne les 35
heures, cette mesure a coûté au moins 'une nuit' au secteur hôtelier. Il faudra sans
doute de longues années pour trouver une clientèle nouvelle. Quant aux petits
établissements, ils ferment plus qu'avant. zzz74v
Programme du congrès Lundi 2
décembre Mardi 3 décembre Mercredi 4 décembre Il aura lieu au centre de congrès Le Quartz : |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2797 Hebdo 28 Novembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE