Législation sur le bruit
Restaurateurs, hôteliers, propriétaires de bars et de boîtes de nuit ont créé une association chargée de jouer les médiateurs avec la police municipale. Bien que convaincus de la nécessité d'entretenir à Saint-Tropez une vie nocturne active, ils sont prêts à faire des efforts d'autodiscipline.
D'après Gilles Scagliola, la réputation de Saint-Tropez est aujourd'hui en jeu.
Elle n'a pas encore de nom et pas encore de statut, mais l'association des professionnels du tourisme de Saint-Tropez est passée à l'action. Cette année déjà, elle a joué son rôle d'interface entre les autorités et les établissements mis en cause pour non-respect de la législation sur le bruit. Si la police se montre généralement compréhensive, elle doit tout de même faire respecter les directives préfectorales. "Nous sommes intervenus dans le cadre de 4 procès verbaux. Le but de notre association est d'assurer une médiation et de faire comprendre qu'il n'y a pas de méchanceté dans notre démarche, explique Gilles Scagliola, directeur de l'Hôtel des Lices et organisateur de l'association. Nous essayons juste de nous adapter au mieux aux exigences du tourisme." Comme le nom provisoire d'Association des restaurants, d'hôtels, de bars et d'établissements de nuit l'indique, tous les professionnels se sentent concernés. Ils sont déjà une quarantaine d'adhérents à se serrer les coudes pour faire comprendre leur point de vue et trouver des compromis en cas de litiges avec les riverains et les autorités. "Après 10 heures, un guitariste n'a plus le droit de jouer dans la rue. Mais en Espagne et en Italie, ils le font toujours." Dénonçant la législation européenne, Gilles Scagliola ajoute : "La loi est inadaptée. Dans le nord de la France, les gens rentrent tôt chez eux, mais nous sommes ici de culture méditerranéenne. Nous vivons la nuit", commente-t-il.La fermeture des boîtes de nuit à 5 heures du matin lui semble aussi une ineptie. "Il faut attendre 7 heures pour trouver un endroit où manger un morceau. On se retrouve alors avec 3 000 personnes dans la rue. Evidemment, c'est bruyant pour les riverains. Et pas satisfaisant pour les touristes."
Vers plus d'autodiscipline
Aujourd'hui, d'après l'organisateur de l'association, c'est la réputation de
Saint-Tropez qui est en jeu. "C'est le village le plus connu au monde, ou presque.
En tout cas, c'est le plus touristique du Var, qui est le département le plus touristique
de France, elle-même la première destination au monde ! On est en haut de la pyramide.
Les vacanciers risquent de se détourner de Saint-Tropez pour aller à Ibiza si nous ne
leur donnons pas ce qu'ils attendent." Gilles Scagliola se défend d'avoir une
démarche corporatiste et agressive. "Notre association a aussi pour but de
relayer l'information auprès des adhérents. Tous ne sont pas au courant de l'évolution
de la législation. Nous voulons instaurer une certaine autodiscipline." zzz22v zzz26v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2800 Hebdo 19 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE