Union patronale des restaurateurs limonadiers du bassin cannois
C'est dans le cadre de la réunion sociale du syndicat qu'il préside qu'Alain Viotti, a réuni autour des professionnels cannois, le directeur départemental du travail, de l'ANPE, le directeur d'Adecco, d'Isa intérim, pour faire le point sur les pratiques des entreprises en matière d'emploi et aussi pour dénoncer les réseaux 'd'extras' de plus en plus puissants dans la région.
Parce qu'il est de plus en
plus difficile de trouver du personnel compétent dans une région très touristique, les
employeurs dénoncent aujourd'hui le "passage obligé" dont sont victimes
certains, en matière de recrutement. Avoir recours, en désespoir de cause, aux "boîtes
d'extras" qui exigent un règlement en espèces "et forcément travail au
noir", précise un restaurateur, "comment ne pas rentrer dans cet
engrenage quand c'est le seul moyen aujourd'hui de mettre du personnel en face des
clients", interroge un professionnel.
"Refuser de recruter ces personnes", répondent en cur les
responsables de société d'intérim qui ne manquent pas de rappeler la législation sur
les sociétés d'intérim, seules habilitées à pratiquer le placement de personnel dans
ces conditions, et qui font référence à l'article paru dans L'Hôtellerie sur le
sujet (n°
2797) où il est question de la mise en examen de 61 gérants pour délit de main-
d'uvre illicite. Mais comment faire dans la mesure où ces "brigades
spécialisées", au nombre d'une quinzaine dans la région au dire des
restaurateurs, arrivent tant bien que mal à réguler le marché en matière d'emploi...
Un danger pour les professionnels qui peuvent à tout moment être contrôlés et qui
disent combien ils trouvent la situation inéquitable "ne soyons pas les seuls à
porter le chapeau, ces entreprises doivent avant nous, être contrôlées". La
mise en place des 35 heures dans certains établissements de la côte est montrée du
doigt par certains qui prétendent que "inscrits à l'ANPE et salariés aux 35
heures profitent de leur temps disponible pour arrondir leurs fins de mois en s'inscrivant
dans ces boîtes d'extras".
Certains restaurateurs sont de plus en plus inquiets : quel avenir pour leur entreprise
dans de telles conditions ? Une profession où les réseaux parallèles imposent leur loi
est une profession en danger qui ne pourra jamais attirer des jeunes de qualité... zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2801 Hebdo 26 Décembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE