Futur casino du Havre
C'est la dernière ligne droite avant la désignation d'un exploitant pour le futur casino havrais. Barrière s'est retiré, Accor et Partouche sont les deux seuls en lice.
Le futur casino du Havre est dans sa dernière ligne droite. Non pas avant l'ouverture, puisque celle-ci n'est prévue qu'en 2006, mais avant la désignation d'un exploitant. Actuellement, deux groupes français restent en lice dans cette compétition. Il s'agit d'Accor et de Partouche. La décision devrait être connue lors du 1er semestre 2003. "Il n'y a pas vraiment d'urgence, nous avons le temps pour négocier", souligne l'adjoint au maire du Havre, Edouard Philippe, en charge de ce dossier.
Café et coton
Lancé au lendemain des élections municipales de 2001, le projet d'implantation d'un
casino - implantation rendue possible par le label Station balnéaire attribué à la
ville il y a plus de 2 ans - est un long cheminement. 7 équipes ont d'abord planché sur
le dossier. 3 ont été retenues dans un premier temps, mais le groupe Lucien Barrière a
préféré se retirer de la compétition, laissant ainsi la place à un duel entre Accor
et Partouche, 2 groupes déjà implantés dans la ville, mais de manière très
différente.
Le premier possède, entre autres, un hôtel Mercure et va prochainement lancer la
construction d'un Novotel de 125 chambres à l'entrée du centre-ville, sur le site dit
des Nouvelles Gares. Le second a ouvert voilà 18 mois La Villa, un restaurant
gastronomique installé dans une très belle maison bourgeoise face à la mer et racheté
pour 275 000 e environ à la mairie du Havre. Le groupe a confié les cuisines à Jean-Luc
Tartarin, chef bien connu en Normandie, puisqu'après avoir effectué ses premières armes
à Caudebec-en-Caux, il a tenu le restaurant du casino de Forges-les-Eaux. Depuis son
ouverture, La Villa ne désemplit pas - il est nécessaire de réserver midi et soir - et
est unanimement salué par les guides et la presse.
Deux propositions étaient faites à chacun des groupes candidats à l'exploitation du
futur casino. Dans un cas, il s'agissait d'imaginer un projet en lieu et place des anciens
docks en zone portuaire. Dans l'autre cas, c'est l'ancien palais de la Bourse, énorme
bâtiment situé en centre-ville et qui abrite les services de la chambre de commerce et
d'industrie du Havre, qui est concerné. Chaque casinotier a planché pendant plusieurs
semaines ; le choix définitif entre les deux sites devant être effectué par les élus
locaux. C'est maintenant chose faite. Le palais de la Bourse, qui accueillait autrefois un
marché au café et un marché au coton, deviendra un lieu de jeux et d'animations d'ici 3
ans et demi. La CCI, elle, va déménager dans des bâtiments tout neufs dont la
construction débutera prochainement.
200 machines à sous
Actuellement, les négociations entre la ville d'un côté et les deux casinotiers de
l'autre sont toujours en cours. Il s'agit d'obtenir les meilleures offres en termes de
restauration, d'animations de loisirs et culturelles, et de prélèvement communal. Pour
les deux groupes candidats, l'enjeu est de taille. La première année, comme c'est la
règle partout ailleurs, le futur casino devra fonctionner sans machines à sous. A terme,
selon les ratios du ministère de l'Intérieur, l'établissement devrait abriter quelque
200 bandits manchots.
S. Siret zzz34
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L'Hôtellerie Restauration n° 2802 Hebdo 02 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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