2e rencontres parlementaires sur le tourisme
Les responsables économiques et politiques du tourisme français se réunissaient, le 20 janvier dernier, au palais du Luxembourg. Objectif : débattre de la manière de fédérer les initiatives et les énergies du secteur.
A peine remis de
son périple à vélo le menant de Fontainebleau à Ankhor au Cambodge, que voilà déjà
le sénateur de Seine-et-Marne et coprésident fondateur du groupe Accor, Paul Dubrule,
reparti sur les chapeaux de roues. Lundi 20 janvier dernier, il invitait en effet au
Sénat les responsables économiques et politiques du tourisme français à débattre sur
le thème 'Tourisme et décentralisation : comment fédérer les initiatives et les
énergies ?'.
Un moyen de sensibiliser les parlementaires au poids réel du secteur touristique dans
l'économie française : 6,7 % du PIB, soit près de 100 milliards d'euros en 2001, ça
compte... L'occasion aussi de déterminer les actions à mener dans le cadre de la
politique de décentralisation, et les synergies à mettre en place pour améliorer
l'efficacité de tous ceux qui font le tourisme français. Et, en la matière, Paul
Dubrule se veut force de proposition. Selon lui, il faut analyser avec attention les
mécanismes de fonctionnement du secteur avant d'agir.
"Le tourisme en France est décentralisé. La personne en charge de ce secteur au
sein du gouvernement devrait donc logiquement être rattachée au Premier ministre. Son
rôle étant de favoriser et d'organiser à la fois les relations entre les différents
acteurs et les différents ministères concernés", exhorte-t-il.
Et de juger indispensable l'établissement des comptes réels du tourisme : "Rien
n'est consolidé aujourd'hui. Il est impossible de savoir combien les différents
ministères dépensent en faveur du secteur. Idem pour les CRT, les CDT, les offices de
tourisme..."
Transmission d'entreprise
Autre point que souhaitait évoquer Paul Dubrule durant cette manifestation : les guides
et les normes hôtelières. Alors que les équipes de la direction du Tourisme planchent
sur la refonte des normes hôtelières, lui croit nécessaire d'alléger ces dernières.
"Contrairement à ce que l'on paraît penser, les normes ne servent pas toujours
les intérêts des consommateurs. Elles ont en effet été souvent dévoyées par le
passé pour des raisons d'incitations fiscales...", argue Paul Dubrule. Et de
poursuivre : "Les normes sont également parfois des freins à l'innovation. Il
faut en fait engager une véritable réflexion sur ces dispositifs afin certes de donner
un cadre au professionnel, mais plus moderne."
Sans compter que les clients ont fait table rase de ces règles au profit des guides. A ce
propos, Paul Dubrule préconise la rédaction d'un guide des hôtels de la France
profonde. D'autant plus intensément qu'il se dit inquiet de voir les petits
établissements mettre la clef sous la porte de plus en plus souvent. "Au cours
d'un périple à vélo dans le Massif central l'an passé, j'ai séjourné 7 nuits dans
des hôtels indépendants. 6 propriétaires m'ont proposé de reprendre leur affaire",
raconte l'intéressé. Les difficultés de transmission d'entreprise dans l'hôtellerie ne
cessent de s'accroître. "Et pourtant, un hôtel est un élément structurant",
conclut Paul Dubrule.
Une position sur laquelle ne devaient pas manquer de s'exprimer les participants à cette
journée de travail comme Michelle Demessine, Jean-Jacques Descamps, ou bien encore,
Gérard Brémond, Jean-Marc Espalioux...
C. Cosson zzz18 zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2805 Hebdo 23 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE