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Au Château d'Orfeuillette en Lozère  

Des professionnels pour durer

Après une première tentative au bilan mitigé, ce complexe de charme vit à l'heure d'un nouveau départ avec Philippe et Pascale Gardereau. Les propriétaires, Département et conseil régional, respirent !

Un vrai château dont la construction achevée en 1875 n'a rien laissé au hasard. Aménagé pour accueillir à partir de 1996 les élèves de la section maîtrise de sciences et gestion de l'université Montpellier I, les financiers, le département de la Lozère pour le compte de la région Languedoc-Roussillon, ne pouvaient toutefois se satisfaire de cette seule utilisation. L'hôtel et le restaurant d'application, qui représentaient un investissement de 3,05 Me ont donc été mis pendant 1 an à la disposition d'un professionnel de Montpellier qui a tenté de mener de front ses activités de direction au sein du groupe Bancarel (2 hôtels Mercure et 1 Ibis) avec le développement en son nom propre du château : fin 2000, il a rendu les clés à la Région.

Garder la clientèle locale
Philippe Gardereau a alors dit banco pour une reprise. Plutôt une relance. "Pas question de débarquer comme un chien dans un jeu de quilles, souligne-t-il. On est certes devenu un lieu d'animations, mais surtout, nous sommes restés simples, on voulait garder la clientèle locale. Celle qui vient jeter un petit regard curieux en profitant du salon de thé, comme celle qui programme son repas du dimanche longtemps à l'avance." Propriétaire du fonds de commerce, ouvert 365 jours par an pour l'hôtel et 335 jours pour le restaurant, Philippe Gardereau s'est donné 3 ans pour boucler l'ensemble des aménagements. Une annexe compte 10 chambres et porte ainsi le total de l'hôtel à 23. L'ancienne chapelle sera aménagée avec jacuzzi, sauna et hammam à l'été 2003. "La table est un atout important. On parie aujourd'hui sur les séminaires en partant à la conquête de la clientèle d'Aurillac, Issoire et de Clermont-Ferrand. Ce qui ne nous empêche pas de conserver la même volonté de démocratiser le château. Du repas de baptême à celui de la classe, nous accueillons les grands moments de la vie locale alors que notre table d'hôte permet à une quinzaine d'ouvriers de déjeuner chaque jour. On n'a pas l'intention de partir même si ce n'est pas une région facile."
J. Bernard zzz22v zzz36v

Un département dans l'embarras

Deux autres établissements, propriété du Département via la Selo (Société Mixte d'Equipement de la Lozère), sont depuis le 1er octobre 2002 sans exploitant à leur tête. Le restaurant La Chaldette, étoilé au Guide Rouge, laisse la station thermale du même nom sans sa table de prestige. Paul Courtaux et Pierre Ouradou, 2 étudiants qui s'étaient vus proposer le challenge de maintenir le standing culinaire de cette adresse, ont mis un terme au contrat qui les liait au Département.
A Langogne, Le Domaine de Barre est lui aussi fermé. Situé en bordure de la N 88, sur un parcours de golf, cette demeure de maître avait permis à Emmanuel Mercadier de faire la preuve de ses talents de chef. 18 mois plus tard, il a mis lui aussi un terme à cette expérience. Dans un cas comme dans l'autre, les investissements très importants réalisés par le conseil général et soutenus par la région Languedoc-Roussillon n'ont pas suffi à attacher durablement les professionnels à leurs nouveaux établissements. Un constat d'échec qui annonce une nouvelle fois de longs mois de recherches afin de convaincre d'autres 'aventuriers' de tenter une expérience en Lozère...

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L'Hôtellerie Restauration n° 2806 Hebdo 30 Janvier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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