Cherbourg (50)
Ouverte en avril 2002, la Cité de La Mer a franchi la barre des 380 000 visiteurs en fin d'année. Un véritable succès pour ce pôle touristico-scientifique implanté à Cherbourg. Tout le monde en profite, à commencer par les professionnels cherbourgeois et le restaurateur propriétaire du restaurant du complexe.
© Cité de La Mer-Norbert Girard
A l'origine, ils étaient peu
nombreux à croire au succès de cette Cité de La Mer, vaste projet culturel touristique
et scientifique censé attirer les curieux dans cette ville de Cherbourg si éloignée de
tout. Mais voilà, la Cité de La Mer a bien vu le jour le 29 avril 2002, après 4 années
de travaux et un investissement de 29 Me. Elle a non seulement vu le jour dans l'immense
gare maritime transatlantique de Cherbourg, mais elle connaît surtout un gros succès. 90
% des visiteurs sont français, et la clientèle anglaise représente 50 % de la
clientèle étrangère, suivie des Allemands, Néerlandais et Belges.
Inutile de préciser que cette nouvelle infrastructure profite à toute la région et
notamment aux hôteliers-restaurateurs. "Même si tous les hôteliers n'observent
pas partout une explosion de leurs chiffres, l'impact est bien réel. Le Cotentin a connu
à l'été 2002 plusieurs semaines sans aucune chambre de libre !"
Le CA restauration augmente de 50 %
Des professionnels reconnaissent d'ores et déjà que la Cité de La Mer est une superbe
aubaine. Directeur du Mercure (84 chambres) de Cherbourg, Patrice Petit a enregistré, "depuis
l'ouverture de la structure, une augmentation mensuelle de 10 à 15 points du TO. Notre CA
restauration a augmenté de 50 % ! C'est vraiment le produit phare qu'il fallait sur
Cherbourg". Sans compter une durée du séjour qui s'allonge : "2 à 3
jours contre 1 nuit auparavant." Par ailleurs président de l'association
Cotentin Qualité Tourisme regroupant 45 professionnels, Patrice Petit est confiant en
l'avenir. "L'association est présente dans les locaux de la Cité de La Mer et
nous travaillons en collaboration avec elle. Grâce à notre agence réceptive, nous
proposons des produits clés en main intégrant la Cité de La Mer." Et si le
succès se confirme, l'offre en hébergement suivra-t-elle la demande ? "Le
problème se posera indéniablement, précise Denez L'Hostis, particulièrement
pour la clientèle touristique. Le parc hôtelier cherbourgeois correspond davantage à
une clientèle urbaine d'entreprise. Pour une clientèle allemande de groupe par exemple,
l'offre demeure limitée qualitativement et quantitativement."
O. Marie zzz22v zzz37 zzz70
| Un
restaurateur heureux dans la Cité A 34 ans, Bertrand Folleau se réjouit de son nouveau restaurant Le Quai des Mers couplé du bar Le Ruban Bleu. Même s'il a gardé le fonds de commerce de son ancien établissement de Tourlaville, A l'Abri des Flots, c'est son beau-frère qui exploite l'affaire en location-gérance. Bertrand, lui, a investi dans la Cité de La Mer dont il fait tourner le seul restaurant-bar. "Dans un premier temps, les responsables voulaient faire appel à une société de restauration. Mais ils se sont ravisés et ont lancé un appel d'offres auprès des restaurateurs afin d'exploiter le pôle restauration de la Cité de La Mer." Bertrand Folleau est choisi. "J'exploite l'affaire sous contrat d'amodiation, une forme de concession sur 8 ans et demi dont une partie de l'investissement (762,245 Ke) est à ma charge, et l'autre à celle de la Communauté urbaine de Cherbourg." Aujourd'hui, le restaurant de 200 places assises et le bar-snack de 120 places ne désemplissent pas, attirant, l'été, une clientèle à "99,5 % touristique", pour un ticket moyen de l'ordre de 15,85 e HT. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2807 Hebdo 6 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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