J'ai actuellement deux enfants de 9 et 12 ans, et je vais en avoir un troisième. Quelle ancienneté dois-je avoir pour avoir le droit de faire une demande de congé parental, et bénéficier de l'allocation parentale d'éducation ? (Faurie sur le Forum de L'Hôtellerie)
Attention ! Il ne faut pas confondre le congé parental et l'allocation parentale
d'éducation.
Vous pouvez demander à votre employeur un congé parental d'éducation pour vous
consacrer à l'éducation de l'un de vos enfants jusqu'à son troisième anniversaire, à
condition d'avoir 1 an minimum d'ancienneté dans l'entreprise à la date de naissance de
l'enfant (art. L. 122-28-1 du Code du travail). Pendant le congé parental, votre
employeur ne vous verse aucun salaire.
Par contre, vous pouvez bénéficier d'une allocation parentale d'éducation (APE) versée
par votre Caisse d'allocations familiales (CAF) si vous remplissez certaines conditions,
sachant que celles-ci vont dépendre du nombre et de l'âge des enfants à votre charge.
Ainsi, si vous avez 3 enfants dont l'un est âgé de moins de 3 ans, vous pouvez
bénéficier de l'allocation parentale d'éducation si vous remplissez les conditions
suivantes :
w Avoir cessé de travailler ou travailler à temps partiel.
w Avoir exercé une activité professionnelle pendant 2 ans
minimum dans les 10 ans qui précèdent la naissance d'un troisième enfant, ou la
cessation (ou réduction) d'activité lorsque celle-ci est postérieure à la naissance.
w Ne bénéficier d'aucune des allocations suivantes :
allocations aux adultes handicapés, pension d'invalidité ou de retraite, indemnité
journalière de maladie, maternité ou d'accident du travail, allocation de chômage. zzz60c zzz60r
Mon entreprise est passée à 41 heures depuis le 1er janvier 2002. Nous sommes restés à 43 heures, et nous payons 2 heures supplémentaires par semaine. Un collègue me dit que je dois aussi payer le complément différentiel. Est-ce vrai ? (J.-P.R. de Perpignan)
Oui ! Le fait que vous leur versiez ces 2 heures supplémentaires ne vous dispense pas de payer le complément différentiel. En effet, la RTT des salariés payés au fixe doit s'accompagner du maintien du salaire. Celui-ci est assuré par le versement d'un complément différentiel qui va leur permettre de conserver, pour 41 heures de travail par semaine, le même salaire que celui qu'ils percevaient pour 43 heures (avenant du 15 juin 2001 relatif à la RTT dans les CHR). Si vous vous contentez de recalculer leur salaire sur la base de 177,67 heures mensuelles, sans verser de complément différentiel, vous diminuez leur salaire de base. Cela est interdit, et ce, même si vous leur payez 2 heures supplémentaires par semaine.
Calcul du complément différentiel
Vos bulletins de paie doivent donc comporter les 2 premières lignes suivantes :
è1) Une ligne avec mention du salaire de
base calculé à partir de 177,67 heures mensuelles au taux horaire du Smic et déduction
de la demi-nourriture. Depuis le 1er juillet 2002, cela donne :
177,67 h x 6,83 e - 64,90 e = 1 148,59 e
è2) Une ligne avec mention du complément
différentiel.
Depuis le 1er juillet 2002, et pour les entreprises qui sont passées de 43 à 41 heures
au 1er janvier 2002, le complément différentiel se calcule selon la formule suivante :
(Taux horaire du Smic à la date de la RTT x 186,33 h) x 1,8 % - (taux horaire du Smic au
1er juillet 2002 x 177,67 h)
= (6,67 e x 186,33 h) x 1,018 - (6,83 e x 177,67 h)
= 1 242,82 e x 1,018 - 1 213,49 e = 1 265,19 e - 1 213,49 e
= 51,70 e
Calcul des majorations pour heures supplémentaires
En maintenant l'horaire de travail de vos salariés à 43 heures hebdomadaires, alors que
la durée du travail applicable dans votre entreprise est fixée à 41 heures, vous faites
accomplir à vos salariés 2 heures supplémentaires par semaine.
Celles-ci doivent être majorées à 25 % (art.2-1 de l'avenant du 15 juin 2001). Pour
calculer ces majorations, il ne suffit pas de majorer le taux horaire du Smic, il faut
recalculer le salaire horaire à partir du salaire mensuel brut en y intégrant les
avantages en nature (Cass. Soc. 23.3.1989), et, éventuellement, les primes et indemnités
ayant le caractère de salaire.
Par contre, le complément différentiel n'a pas à être intégré dans la base de calcul
de la majoration pour heures supplémentaires, car il ne constitue pas la contrepartie
directe du travail fourni. Il permet seulement d'assurer le maintien du salaire (circ.
Aubry du 3 mars 2000).
Exemple : Dans votre cas, un salarié à 41 heures payé au Smic perçoit, au 28 février
2003, un salaire mensuel brut de 1 330,09 e, dont 51,70 e au titre du complément
différentiel. Au cours du mois de février 2003, ce salarié a effectué 8 heures
supplémentaires qui doivent être majorées de 25 % par rapport au salaire horaire
effectif.
On calcule ce salaire horaire effectif selon la formule suivante :
Salaire mensuel brut - complément différentiel :
177,67 h = 1 330,09 e - 51,70 : 177,67 h
= 1 278,39 : 177,67 h
= 7,20 e
C'est ce taux horaire effectif qui doit être majoré de 25 %.
(7,20 x 1,25) x 8 heures supplémentaires
9 e x 8 h = 72 e
Ce montant s'ajoute au Smic brut mensuel. Au total, au 28 février 2003, le salaire brut
mensuel de votre salarié s'élève donc à 1 330,09 e + 72 e = 1 402,09 e zzz60r zzz60t
Où se procurer l'ours en peluche du Bocuse d'or ?Dans L'Hôtellerie n° 2807 du 6 février 2003, dans les pages consacrées au Sirha, vous évoquez le lancement d'un nounours à l'effigie de Paul Bocuse. Où puis-je me le procurer ? (M.P. de Port-Grimaud) Effectivement, il existe désormais un ours en peluche à l'effigie de Paul Bocuse. Il s'agit d'un modèle de peluche de la marque Steiff limité à 2 000 exemplaires numérotés. Ce nounours, baptisé l'ours Bocuse d'or, sera disponible à partir de mai 2003. Mais vous pouvez le commander dès maintenant au Petit Train Bleu, aux coordonnées suivantes : Le Petit Train Bleu |
Un salarié licencié pour faute grave a-t-il droit aux allocations de chômage ? (Pierre sur le Forum de L'Hôtellerie)
Oui ! A partir du moment où un salarié est licencié, il peut bénéficier des
allocations de chômage, et ce, quelle que soit la gravité de la faute (faute simple,
faute grave ou faute lourde). Donc, quelle que soit la cause du licenciement, un salarié
a toujours droit à ses allocations de chômage, à condition, bien sûr, d'avoir cotisé
suffisamment longtemps à l'assurance chômage, à savoir 4 mois minimum au cours des 18
derniers mois.
Par contre, le degré de gravité de la faute va avoir une incidence sur les sommes que
l'employeur est tenu de verser au salarié à la fin du contrat de travail. En effet, vous
allez devoir verser à votre salarié licencié les sommes suivantes :
w En cas de faute simple : une indemnité compensatrice de
congés payés + indemnité de licenciement (à condition d'avoir 2 ans d'ancienneté
minimum) + indemnité de préavis (si vous demandez à votre salarié de ne pas
l'exécuter).
w En cas de faute grave : une indemnité compensatrice de
congés payés.
w En cas de faute lourde : aucune indemnité. zzz60c
Je suis actuellement gérant minoritaire salarié de ma SARL. Je vais avoir 60 ans en mars 2003. Puis-je prendre ma retraite à cette date tout en continuant mon activité de gérant minoritaire de la SARL ? (G.W. de Paris)
Un salarié ne peut percevoir sa pension de retraite du régime général salarié
qu'à la condition de rompre tout lien professionnel avec son dernier employeur et de
cesser toute activité professionnelle donnant lieu à versement de cotisations de
vieillesse (art. L. 161-22 du Code de la Sécurité sociale).
Toutefois, un gérant minoritaire peut percevoir sa retraite de salarié, et rester
gérant minoritaire à condition de ne plus être rémunéré au titre de son activité de
gérant minoritaire. Dans votre cas, lorsque vous prendrez votre retraite de salarié en
mars 2003, vous pourrez percevoir votre retraite de base du régime général salarié,
tout en continuant votre activité de gérant minoritaire, mais uniquement à la condition
de ne pas être rémunéré pour cette activité. Pour justifier de votre situation
auprès de votre caisse de retraite, vous devez lui fournir une attestation dans laquelle
vous déclarez que vous continuez votre activité de gérant minoritaire à titre
bénévole, c'est-à-dire, sans être rémunéré pour cela. zzz60e
zzz60u
Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron. Exclusivement réservée aux établissements abonnés.
E-mail : pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2809 Hebdo 20 Fevrier 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE