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CONJONCTURE

Performances des chaînes hôtelières intégrées

MAINTIEN DU NIVEAU D'ACTIVITÉ EN 2002

Le pire aurait pu arriver l'an passé. D'autant qu'un tassement évident de la demande touristique a été observé dans le monde entier. En dépit de cela, les chaînes intégrées françaises ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu.

Etude exclusive L'Hôtellerie/Coach Omnium

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Selon le baromètre d'activité L'Hôtellerie/Coach Omnium - établi à partir de 2 500 hôtels représentant plus de 200 000 chambres -, le taux d'occupation moyen des chaînes intégrées en France (toutes catégories confondues) a atteint les 69,6 % au terme de l'exercice 2002. Soit un recul de l'ordre de 0,8 point par rapport à l'année précédente.
Pas de quoi crier victoire ! Mais pas de quoi non plus sortir les mouchoirs. Ce résultat aurait effectivement pu s'avérer bien pire. Sachant que le 1er semestre 2002 enregistrait déjà une érosion de - 2,2 points. Autrement dit, la seconde partie de l'année, dépourvue de rendez-vous électoraux (traditionnellement nuisibles aux flux touristiques domestiques), a bel et bien permis de redresser sérieusement la barre.
La fréquentation est, au final, restée importante en France. Si le taux d'occupation global a légèrement fléchi, le nombre de chambres louées par les chaînes hôtelières est, en revanche, passé de 56,099 millions en 2001 à 56,822 millions en 2002 : + 1,3 %, en tenant compte de l'augmentation du parc français des chaînes intégrées. A noter d'ailleurs que ces dernières détiennent toujours près de 50 % de parts de marché en volume de nuitées comparativement aux établissements indépendants. Ce qui signifie, en d'autres termes, que les chaînes intégrées accueillent donc près de 2 nuitées hôtelières sur 3 en France.

Baisse de la fréquentation dans le superéconomique
Contre toute attente, la gamme superéconomique (0 et 1 étoile) a le plus souffert en 2002, et ce, malgré une diminution importante de la demande observée également dans le haut de gamme. Le niveau de remplissage moyen des 0/1 étoile a chuté de 2,1 points à 75,9 % contre - 1,3 point pour les 4 étoiles.
S'agissant du revenu par chambre disponible (RevPar), les choses se sont déroulées de manière plus favorable. Les chaînes intégrées françaises sont en effet parvenues à afficher une hausse globale de 2,2 % (toutes catégories confondues). Un indicateur phare qui confirme les prévisions faites par Coach Omnium en début d'année 2002 à + 2 %. La progression la plus conséquente en termes de RevPar est à mettre au profit des gammes économiques : + 3,7 % pour les 2 étoiles et + 3,4 % pour les 0 et 1 étoile.
Cette envolée des RevPar provient pour l'essentiel de la très bonne tenue des prix moyens chambre avec une hausse moyenne de 3,3 %, mais qui a été jusqu'à 6,3 % dans les catégories 0 et 1 étoile. L'ensemble est à comparer au taux d'inflation 2002 calculé par l'Insee à 2,3 %, contre 1,4 % en 2001. A noter que l'étude publiée dernièrement par Coach Omnium confirme que les enseignes superéconomiques avaient donné un bon coup de pouce à leurs prix en 2002, soit + 7,9 %, au lieu des 2 à 4 % habituellement appliqués. On retrouve donc cet état dans les prix moyens chambre. Au total, les enseignes intégrées en France ont réalisé un volume d'affaires HT de 4,97 Mds e en 2002, en amélioration de 2,4 % à périmètre comparable. 

Attentisme pour 2003
Bien que la clientèle américaine et japonaise ait fortement diminué au détriment de l'hôtellerie haut de gamme, les conséquences du 11 septembre 2001 ont conduit beaucoup de touristes à rester en Europe. Pour autant, différents pays sont affectés par un malaise dans leur environnement économique, dont l'Allemagne, qui est le premier émetteur touristique du continent. Dans la plupart des pays, les entreprises ont montré de l'attentisme, ce qui les a conduites à réduire leur niveau de dépenses, dont les frais de voyages. Tous les observateurs voient 2003 comme une période charnière avec une stagnation de l'activité touristique et hôtelière par rapport à l'année précédente. L'évolution des événements liés aux conflits mondiaux et la tenue du dollar face à l'euro, notamment sur la période estivale, corrigeront les données, dans un sens ou dans un autre.
M. Watkins zzz20h

* Cette étude exclusive a été réalisée par Coach Omnium, société spécialisée d'études marketing & économiques, pour le journal L'Hôtellerie. Elle entre dans le cadre de l'étude complète annuelle sur les chaînes hôtelières intégrées en Europe à paraître en avril 2003.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2810 Hebdo 27 Février 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE