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CONJONCTURE

n LANGUEDOC-ROUSSILLON

Fréquentation hôtelière estivale en baisse

Les chiffres publiés par l'Insee et le CRT laissent apparaître un tassement de l'activité. En régression par rapport à 2001,
la fréquentation reste malgré tout relativement élevée.

Montpellier.

Après une saison touristique 2001 qualifiée d'exceptionnelle par l'ensemble des professionnels du tourisme, le bilan 2002 accuse un léger recul. Le nombre de touristes ayant séjourné dans les hôtels classés de la région durant les mois d'été - de juillet à septembre - diminue en effet, selon l'Insee, de 8 % pour s'établir à 1 654 000. Même constat au niveau des nuitées avec une baisse particulièrement sensible de 6 % sur le littoral et dans l'arrière-pays. Des résultats qui se situent malgré tout au-dessus de ceux enregistrés en 1999 et en 2000, et qui traduisent, selon les observateurs, une consolidation des parts de marché du Languedoc-Roussillon et un plus grand étalement de la saison. "Le mois de mai a été jugé très satisfaisant par les professionnels*, rappelle-t-on au comité régional de tourisme, car il a bénéficié d'une météo favorable et de plusieurs week-ends prolongés. Les entreprises signalent ensuite une stabilité pour juin et une baisse significative dans l'hôtellerie durant le mois de juillet. Août et septembre reviennent quant à eux à des niveaux plus satisfaisants."

Modification du comportement des touristes
Autre fait marquant, la diminution du nombre de touristes français. L'Insee constate un recul de 12 % (- 6 % pour les nuitées) que la progression du nombre de touristes étrangers ne parvient pas à endiguer. Si ces derniers sont plus nombreux à séjourner en Languedoc-Roussillon, ils le feraient en revanche pour moins longtemps (- 2 % de nuitées). Plus concrètement, les hôteliers de la région ne seraient que 32 % à avoir déclaré une activité en hausse, celle-ci étant stable pour 42 % d'entre eux et en baisse pour 26 %. Le seul département à afficher un solde positif est l'Aude, qui progresse de 2 % en nombre de nuitées grâce aux bons chiffres de l'hôtellerie de plein air. Enfin, au terme de son enquête, le CRT constate une modification du comportement des touristes. Une tendance qui serait liée, selon l'organisme régional, aux effets induits du passage aux 35 heures qui aurait entraîné une réduction des revenus d'appoint des catégories socioprofessionnelles intermédiaires. Autre élément dont les professionnels vont devoir tenir compte dans les mois qui viennent, le fractionnement des vacances qui entraîne un étalement de la saison. zzz70

* 2 000 entreprises du secteur touristique interrogées dans le cadre de la 6e enquête annuelle menée par le CRT.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Hebdo 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE