n INDICE AMERICAN EXPRESS DU VOYAGE D'AFFAIRES
La morosité économique a profité essentiellement aux établissements à prix modérés en 2002. Un phénomène que l'on retrouve partout dans le monde.
A chaque crise
économique, le constat est identique. Les entreprises se serrent la ceinture et taillent
dans le budget des déplacements professionnels. Autrement dit, elles renégocient à la
baisse leurs différents contrats ou changent de gammes de services tant dans le secteur
hôtelier qu'aérien. L'indice American Express (Iaeva) consacré aux voyages d'affaires
témoigne parfaitement de ce phénomène. Malgré une augmentation générale des tarifs
hôteliers (toutes catégories confondues) observée au cours du 4e trimestre 2002, c'est
l'hôtellerie économique qui a le mieux tiré son épingle du jeu l'an passé.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les tarifs moyens de ces types d'établissements ont
progressé de 7,8 % d'une année sur l'autre, tandis que ceux des hôtels moyenne gamme
grimpaient de 6,5 % et le supérieur de seulement 1,7 %. "Les hôteliers ont été
touchés par la réduction des budgets de voyages d'affaires parce que les déplacements
'non-essentiels' ont été remis en cause, mais il y a aussi eu un glissement de la
demande vers des hébergements économiques", constate Olivier Sauser,
vice-président consulting Services Europe American Express.
Un phénomène qui a touché toute l'hôtellerie mondiale, presque sans exception. L'heure
est à la recherche du meilleur rapport qualité-prix tant dans les voyages d'affaires
qu'à titre privé. Ainsi les prix moyens chambre des catégories inférieures ont-ils
grimpé de 5,7 % en France, de 6,2 % en Allemagne ou bien encore de 23,3 % aux Pays-Bas en
2002.
L'exception française
Du côté de l'Italie, la hausse a atteint les 25,4 %. En Espagne, l'hôtellerie
économique a largement profité de la morosité ambiante améliorant ses prix moyens
chambre de 11 %. Aux Etats-Unis, les unités dites économiques ont vu leur prix moyen
chambre bondir de 1,8 % sur l'année 2002 (+ 4,5 % au cours du 4e trimestre). La
catégorie inférieure en Europe orientale a également augmenté ses tarifs moyens de 10
%.
Pour ce qui concerne les autres types d'hôtels, l'indice Iaeva a constaté d'importantes
disparités selon les pays étudiés. En Amérique du Nord, la forte progression du 4e
trimestre a contribué à rétablir les gains d'une année sur l'autre. Reste que, si la
catégorie moyenne a boosté ses prix moyens chambre de 4 %, le haut de gamme a, lui, pas
mal souffert (0,9 % seulement). Pour sa part, l'Europe orientale a enregistré une hausse
des tarifs du moyenne gamme de 9,7 % et haut de gamme de 3,2 %. En Europe occidentale,
l'indice est loin de dresser le même bilan. A titre d'exemple, le Royaume-Uni a subi un
fort recul de ses tarifs dans le segment supérieur (- 3,5 %) et moyen (- 0,5 %).
L'hôtellerie française s'est, elle, comportée d'une toute autre manière. Les hôtels
hexagonaux ont effectivement affiché des hausses de leurs prix moyens de 14,9 % pour la
catégorie moyenne gamme et de 7,7 % pour le supérieur.
C. Cosson zzz20o
Evolution des prix moyens chambre sur un an
Pays | Catégorie inférieure | Catégorie moyenne | Catégorie supérieure |
Allemagne | 6,2 % | 6,0 % | 0,5 % |
France | 5,7 % | 14,9 % | 7,7 % |
Pays-Bas | 23,3 % | 12,1 % | 5,9 % |
Italie | 25,4 % | 12,6 % | 9,3 % |
Espagne | 11,0 % | 7,8 % | 0,4 % |
Royaume-Uni | 2,5 % | - 0,5 % | - 3,5 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Hebdo 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE