n STRASBOURG
Deux importants dossiers en souffrance depuis plusieurs années de la capitale alsacienne se sont débloqués en moins d'une semaine : Radisson est autorisé à réaliser son 4 étoiles près de la gare, et Bouygues Immobilier, associé à la Compagnie des Hôtels de Montagne (CHM), a été choisi pour reconvertir la Cour du Corbeau.
Quelle
accélération du temps ! Bloqués depuis la fin des années 90, les deux grands projets
d'hôtel de standing de Strasbourg ont vu leur avenir se dégager à 2 jours d'intervalle.
Le 12 février dernier, le Scandinave Radisson a obtenu l'autorisation de la CDEC pour
implanter près de la gare un 4 étoiles de 205 chambres, dont 8 suites. Il s'agit de la
réplique exacte du projet initié par Marriott pour un Courtyard avec restaurant de 80
couverts et salles de conférences. Mais la chaîne américaine n'a jamais concrétisé,
en dépit du feu vert de la CDEC en mars 2000. Pour rentabiliser le projet dans un
contexte économique plus dégradé, Radisson mise sur l'arrivée du TGV Est dans la
foulée de l'ouverture, espérée pour 2006. Une pièce essentielle fait cependant défaut
à ce jour : l'investisseur qui portera les 30 Me de travaux. Chargé de cette mission, le
groupe Nexity espère conclure "d'ici à la fin du 1er semestre" et sa
filiale régionale évoque une piste allemande. 2 jours après Radisson, c'est Bouygues
Immobilier qui a obtenu de la ville le feu vert pour réhabiliter en hôtel de prestige la
Cour du Corbeau, joyau du patrimoine Renaissance et ancienne hostellerie. Le promoteur
était confronté au dernier tour à Jean-Maurice Scharf, le patron du Regent
Petite-France et du Regent-Contades. Il prévoit de livrer fin 2005 un hôtel de 63
chambres dans une gamme de prix "légèrement supérieure" à la moyenne
des 4 étoiles strasbourgeois. La qualité de l'équipe associée à Bouygues Immobilier a
sans doute pesé lourd : on y retrouve Marc Haeberlin (L'Auberge de l'Ill) pour le
restaurant de 100 couverts et la Compagnie des Hôtels de Montagne (CHM) de Jean-Louis
Sibuet, inventrice du concept Fermes de Marie, qui trouve ici l'opportunité de se
développer hors du Grand Sud-Est. "J'ai été séduit par leur réalisation à la
Cour des Loges de Lyon, un cas similaire avec un bâtiment classé très imbriqué",
explique Francis Meppiel, directeur régional de Bouygues Immobilier. Avec la désignation
de ce promoteur, l'histoire fait un peu du surplace, puisqu'il avait planché en 1998 et
1999 sur un projet d'hôtel avant que la précédente municipalité opte pour une autre
voie, sans suite. A l'époque, le bail emphytéotique 'compliquait' la viabilité
économique du projet. Or, cette fois-ci, le futur hôtel aura son propriétaire privé,
qui sera, en principe, la CHM.
C. Robischon zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2811 Hebdo 6 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE