n ANNÉE 2002
Le numéro 1 de l'hôtellerie européenne résiste mieux que ses concurrents, mais voit néanmoins son bénéfice chuter de 9,3 % à 430 Me. 2003 sera placée sous le signe d'investissements de plus en plus sélectifs.
Les chiffres
parlent d'eux-mêmes. Résultat courant avant impôt par action en baisse de 25,4 % pour
Six Continents, 66,9 % pour Sol Melia, 37,9 % pour Marriott International... A
l'évidence, les principaux concurrents du groupe Accor ont rencontré de très sérieuses
difficultés au cours de l'exercice 2002. Avec un résultat courant avant impôt par
action en recul de 7,1 %, le Français fait presque figure de 'chanceux'... Malgré tout,
les faits sont là ! Accor (3 829 établissements représentant 440 807 chambres à fin
décembre 2002) a bel et bien, lui aussi, enregistré un fléchissement de son profit net
de 9,3 % à 430 Me, tandis que son chiffre d'affaires diminuait de 2,1 % à 7,14 Mds e.
Pas de quoi paniquer. D'autant que la compagnie dirigée par Jean-Marc Espalioux est
parvenue à maintenir ses marges d'exploitation à 27,1 %, tout en améliorant sa
capacité d'autofinancement de 7,5 % à 645 Me.
Au bout de ces comptes, Accor a finalement réalisé un résultat avant impôt de 703 Me,
conforme à l'objectif qu'il avait annoncé durant l'année. Il n'empêche que certains
secteurs ont plus souffert que d'autres. Si l'hôtellerie d'affaires et de loisirs
(Sofitel, Novotel, Mercure) a pu maintenir ses marges grâce, notamment, à la bonne tenue
des unités françaises, la branche économique européenne (Etap Hotel, Ibis, Formule 1)
a peiné davantage. Et pour cause ! La faiblesse de l'économie allemande (Accor occupe
outre-Rhin la 1re place au hit-parade des chaînes intégrées) et l'augmentation des
coûts salariaux en France (renégociation, entre autres, des contrats de gérance-mandat)
ont lourdement pesé dans la balance. En revanche, une opération de rationalisation des
coûts (23 Me), engagée dans les hôtels économiques outre-Atlantique, a permis de
limiter la chute des marges. Parallèlement, le pôle services (Ticket-Restaurant...)
s'est assez bien comporté en dépit des dévaluations des monnaies sud-américaines.
Quant aux agences de voyages, leur résultat brut d'exploitation s'est sensiblement
redressé de 23 % à 59 Me.
20 000 chambres prévues en 2003
Fort de ces données et au vu du contexte international défavorable, Accor n'a pas
souhaité fournir d'objectif chiffré pour 2003. Le groupe entend cependant augmenter ses
parts de marché et maintenir son rythme de croissance aux environs de 20 000 chambres. Le
tout en menant une sélection accrue de ses investissements et en optimisant ses
organisations. Cela signifie concrètement que le budget consacré au développement
s'établira entre 700 et 750 Me. Des acquisitions régionales pouvant être envisagées,
le cas échéant, et la franchise mise en avant.
S'agissant des dépenses allouées à la rénovation du parc, elles seront ramenées aux
environs de 300 à 350 Me. Sans oublier l'optimisation et la simplification des
organisations internes de l'entreprise repensée par zone géographique et sur une base
multimarque. Sur ce dernier point, un élément est d'ores et déjà assuré : Accor
Hotels servira de marque ombrelle. Sous la houlette de Marco Pimentel, patron marketing du
pôle économique - nommé directeur de la marque Accor Hotels -, une réflexion a
d'ailleurs été engagée et devrait aboutir dans les semaines à venir. zzz36i
C. Cosson
Tendances à fin février 2003 (cumul)
Type d'hôtellerie | TO | (Var en pts) | Prix moyen (Var en pts) |
RevPar (Var en %) |
---|---|---|---|---|
Affaires & Loisirs Europe | 53,8 % | + 0,3 pt | - 1,1 % | - 0,7 % |
Economique Europe | 62,2 % | - 2,9 pts | + 3,7 % | - 0,9 % |
Economique US | 57,8 % | + 0,7 pt | - 2,5 % | - 1,2 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2812 Hebdo 13 Mars 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE