du 3 avril 2003 |
ACTUALITÉ |
n DIJON
Le 26 février dernier, la compagnie à bas coûts Ryanair annonçait la fermeture de la ligne Buzz Dijon-Londres-Standsted. Une déception pour nombre d'hôteliers et de restaurateurs de Dijon et de sa région qui y voient un manque à gagner.
Buzz n'a pas
occupé longtemps le tarmac de Dijon-Longvic. Ryanair, qui a fait l'acquisition de la
compagnie à bas coûts le 31 janvier, décidait un mois plus tard de fermer la liaison
Dijon-Londres, ouverte par Buzz début 2002. Patrick Jacquier, représentant local de
l'Umih et président de la commission tourisme à la CCI, plaçait un grand espoir dans la
ligne au moment de sa création. Des espoirs confirmés par les retombées positives pour
la profession. Mais déçue, bien évidemment, avec la décision de Ryanair. "Chaque
jour, les avions de Buzz amenaient 75 personnes à Dijon qui venaient consommer dans la
région. Mais je reste optimiste. Non seulement parce que l'expérience a prouvé qu'il
existait un véritable marché pour une liaison Londres-Dijon, mais aussi parce que les
autorités régionales ont montré qu'elles étaient capables de tout mettre en uvre
pour faciliter cette liaison. L'investissement que la région et les partenaires
économiques avaient consenti était justifié par le chiffre d'affaires que ces touristes
apportaient."
Il est bien sûr difficile d'évaluer l'impact de la ligne sur les CHR. Mais il était
indéniable pour certains établissements, surtout à Dijon, à l'exemple de l'hôtel Le
Sauvage, situé au centre-ville. "Cette fermeture est regrettable pour nous ; elle
nous apportait, je pense, 5 % de notre clientèle anglaise, surtout des jeunes et des gens
d'une quarantaine d'années", déclare son directeur Denis Savat.
De son côté, l'office de tourisme de Dijon a mené une étude confirmant l'impact de la
ligne aérienne sur l'activité touristique. Il en ressortait notamment que les voyageurs
anglais de Buzz étaient très majoritairement des clients des hôtels de Dijon, Beaune ou
de la région. La durée moyenne de leur séjour était de 3 nuitées avec une dépense
quotidienne moyenne de 120 e.
Pour l'hôtellerie, qui avait profité de la fréquentation des voyageurs de Buzz, la
disparition de cette liaison constitue un manque à gagner certain. Mais aussi une
déception pour les professionnels du tourisme qui cherchent à développer leur
clientèle britannique. Avec ses confrères et l'ensemble du monde du tourisme
bourguignon, Patrick Jacquier fait bloc pour tenter d'attirer une autre compagnie à bas
coûts sur l'aéroport de Dijon. zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2815 Hebdo 3 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE