du 1er mai 2003 |
CONJONCTURE |
Après Paris, c'est au tour des établissements de province de subir les conséquences de la mauvaise conjoncture économique. La capitale demeure néanmoins la plus touchée en termes d'occupation et de prix moyen chambre, selon le baromètre PKF Hotelexperts.
Avec un contexte
international difficile et une économie mondiale atone, il n'y avait guère de doute à
avoir quant aux résultats de l'hôtellerie française au cours du mois de mars dernier.
Ils seraient, à l'évidence, médiocres. Dans les faits, ils l'ont été. En témoignent
d'ailleurs les statistiques établies par le baromètre du cabinet PKF Hotelexperts, dont
l'échantillon porte sur quelque 30 000 chambres à travers l'Hexagone.
A Paris, les hôtels haut de gamme ont logiquement beaucoup souffert de la désaffection
des touristes et hommes d'affaires étrangers. A tel point du reste que le taux
d'occupation moyen des 4 étoiles a purement et simplement fléchi de 18,7 % passant de
72,3 % à tout juste 58,7 % en mars 2003. La baisse de fréquentation s'échelonne en
réalité de 9,2 % pour les First Class en passant par 16,4 % pour les Gros Porteurs à
presque 39 % pour la catégorie des Palaces. Une chute d'autant plus impressionnante
qu'elle s'est accompagnée d'un recul sensible des prix moyens chambre (RMC). Ce dernier a
en effet globalement diminué de 5,4 % à 241,55 e contre 255,22 e en mars 2002. Seuls les
établissements Gros Porteurs sont en fait parvenus à limiter la casse en matière de
prix moyen améliorant le leur de 2,1 % à 164,17 e. Autant d'éléments qui ont,
naturellement, abouti à une dépréciation conséquente du revenu par chambre disponible
(RevPar) dans la capitale. Le RevPar du haut de gamme régressant de 23 % en moyenne à
141,88 e. Hélas, les unités 2 et 3 étoiles de la Ville lumière n'ont pas été mieux
loties. Contrairement aux mois de janvier et février, l'occupation a effectivement chuté
de 8,8 % pour les 2 étoiles et de 14,1 % pour les 3 étoiles.
Maintien des prix moyens chambre en province
Reste qu'en outre, ce manque de clients n'a pas pu être compensé par la hausse du prix
moyen. La RMC de l'hôtellerie moyenne gamme parisienne a de fait stagné en mars 2003 se
stabilisant à 85,78 e (+ 0,6 %). Résultat : le revenu par chambre disponible a
régressé au total de 11,2 %, dont - 7 % pour les 2 étoiles et - 14,7 % pour les 3
étoiles.
S'agissant des hôtels de province, la situation ne s'est pas avérée bien meilleure.
Toutes les catégories ont en effet constaté un fléchissement important des niveaux de
remplissage. L'hôtellerie 4 étoiles a ainsi perdu 9,2 % d'occupation, tandis que les 3
étoiles chutaient de 6,3 % et les 2 étoiles de 3,3 %. Il n'empêche que la province a
réussi à résister à la crise économique en améliorant très nettement ses prix
moyens chambre. Ces derniers progressant de 5,3 % pour le haut de gamme, 7,5 % pour le 3
étoiles et 8,4 % pour le 2 étoiles.
De quoi tout naturellement obtenir le maintien, voire la hausse des RevPar. A l'exception
des hôtels 4 étoiles dont le RevPar a perdu 4,4 % à 81,11 e, les deux autres
catégories ont ainsi assez bien tiré leur épingle du jeu. Le RevPar des 3 étoiles a
crû de 0,7 % à 45,75 e, alors que celui des 2 étoiles a bondi de 4,9 %. zzz200
C. Cosson
Définition des segments de l'hôtellerie parisienne haut de gamme è Les Palaces : hôtels de
prestige situés dans des sites exceptionnels et offrant une gamme de services complète.
La recette moyenne chambre dépasse les 457,34 e HT |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2819 Hebdo 1er Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE