du 15 mai 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n EN LOIRE-ATLANTIQUE
Hotelcert s'impose petit à petit chez les professionnels. En Loire-Atlantique, département comportant le plus d'établissements certifiés, deux hôteliers s'expliquent sur ce choix de certification.
Jean-Claude Logodin, propriétaire des Chaumières du Lac, Hotelcert.
Aujourd'hui en Loire-Atlantique, département
leader en nombre d'établissements Hotelcert, on compte 5 certifiés, 5 en cours de
certification, "a priori, nous devrions en avoir 5 ou 6 en juin et le même nombre
en octobre, dixit Annie Le Gal, animatrice Hotelcert à la CCI de
Nantes-Saint-Nazaire. Les professionnels réagissent positivement à cette opération,
et aujourd'hui d'ailleurs, je n'ai plus besoin de démarcher, ils viennent tout
naturellement. Rappelons, de plus, qu'il s'agit d'une démarche volontaire !" Hotelcert,
tout le monde en a entendu parler, mais beaucoup attendent encore de voir. Quel impact sur
la clientèle, sur le personnel, quel coût, etc. ? Autant de questions encore en suspens
pour certaines d'entre elles (notamment l'impact réel sur la clientèle) du fait de la
relative nouveauté du concept.
Thierry Kubacka, hôtelier nantais certifié depuis la fin décembre 2002, et Jean-Claude
Logodin, propriétaire d'un hôtel-restaurant dans la Brière à Saint-Lyphard en cours de
certification, n'ont pas attendu de voir, et se sont lancés dans la certification.
Plusieurs raisons les ont poussés vers la norme nationale Hotelcert, à commencer par le
manque de lisibilité des normes actuelles. "Les étoiles ne correspondent plus à
la qualité des établissements, souligne Thierry Kubacka. C'est dépassé, et en
tout cas, trop hétérogène." Un avis suivi par Jean-Claude Logodin, dont
l'établissement, 2 étoiles, "n'est pas un 3 étoiles pour un problème de
superficie des salles de bains. La norme actuelle n'est pas systématiquement liée à la
qualité, et la clientèle le ressent. Hotelcert, par contre, est entièrement orienté
vers la qualité". Pour Thierry Kubacka, dont l'Hôtel de l'Océan est classé 1
étoile : "Je n'ai pas accès aux chaînes intégrées qui représentent pour moi
l'avenir de l'industrie hôtelière. J'espère que Hotelcert m'ouvrira ces portes. C'est
un gage de qualité." N'étant pas à l'origine du métier, ce dernier
reconnaît par ailleurs que la certification "me permet de savoir ce que je dois
apporter au client. Je n'avais pas pensé, par exemple, à poser des patères dans les
toilettes !" A l'inverse, il n'a pas jugé utile de souhaiter systématiquement
le bon appétit à ses clients du petit-déjeuner. "Nous préférons la
discrétion."
Aux Chaumières du Lac, Jean-Claude Logodin a, quant à lui, refusé de présenter ses
confitures dans une barquette plastique. "Nous les mettons dans de petits pots en
porcelaine." Même s'ils qualifient le process de "long et précis",
les professionnels reconnaissent que Hotelcert a l'avantage "de laisser une
certaine liberté". Le référentiel comporte de 450 à 500 points de contrôle, "mais
on a le droit à 10 % de non", précise Annie Le Gal.
Mobiliser le personnel
Hotelcert permet également, et surtout, de mobiliser le personnel sur la qualité. "Chacun
est plus concerné par ce qu'il y a à faire. Et le personnel se rend bien compte que ce
n'est pas une démarche personnelle du patron ou de l'hôtel, mais bel et bien une demande
de la clientèle." En relais, la CCI, chargée du suivi, organise des réunions
pour le personnel. "Il faut le motiver en sachant qui fait quoi..."
Jean-Claude Logodin a quant à lui ressenti "une prise de conscience
collective".
Reste aujourd'hui à communiquer davantage sur la certification afin que le client
l'intègre dans sa recherche d'hébergement. Mais les professionnels engagés dans la
certification semblent confiants et informent d'ores et déjà leurs clients dès
l'accueil, sur leur site Internet, dans les offices de tourisme, etc. Quant au coût ? Il
est en moyenne de 500 e pour la certification, auxquels le professionnel ajoutera, pour
l'accompagnement, 160 e s'il est syndiqué ou 230 e s'il ne l'est pas.
O. Marie zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2821 Hebdo 15 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE