du 19 juin 2003 |
ENTREPRISE |
Pour la première fois depuis 1999, les résultats d'exploitation des principales zones géographiques (Europe, Asie et Amérique) ont affiché des résultats d'exploitation positifs au premier semestre. Reste maintenant à confirmer.
Ce n'est pas encore
l'euphorie ! Mais le Club Med semble bel et bien commencer à profiter des mesures de
rationalisation engagées au lendemain des attentats du 11 septembre (plan baptisé
rebond, lancé à l'époque par Philippe Bourguignon). Malgré un contexte très
défavorable au tourisme, le groupe, aujourd'hui dirigé par Henri Giscard d'Estaing, a en
effet tiré son épingle du jeu au cours du premier semestre 2003 (clos le 30 avril
dernier). Outre le chiffre d'affaires global qui, à périmètre et taux de change
constants, a progressé de 2,4 % atteignant 785 Me, le résultat d'exploitation est
redevenu positif s'élevant à 12 Me contre une perte de 4 Me l'an dernier.
Un signe de temps meilleurs qui s'explique pour l'essentiel par la réduction des coûts
fixes de la compagnie, de l'ordre de 32 Me cet hiver, et par l'élimination des foyers de
pertes comme, notamment, la fermeture du Club Med World Montréal ou bien encore la
non-ouverture du village destiné aux jeunes Oyyo en Tunisie. Sans oublier l'adaptation
des effectifs hors villages (- 20 % par rapport à avril 2001) et la baisse des
investissements : 40 Me sur l'hiver 2003 à comparer aux 83 Me sur la même période en
2002. Reste qu'en dépit de résultats d'exploitation positifs dans chacune des 3 zones
géographiques (Europe, Asie et Amérique) et du retour à l'équilibre du tour-opérateur
Jet Tours, le résultat net stagne dans le rouge à - 29 Me. Le résultat financier pesant
lourdement dans la balance avec une perte de 25 Me liée à un impact de change négatif
ainsi que le résultat exceptionnel de - 21 Me (dont 13 Me de frais relatifs à la
cessation de l'exploitation de Club Med World Montréal, 15 Me de coûts de
restructuration et 7 Me de résultat positif sur immobilisations).
Etre d'abord fort chez soi
Henri Giscard d'Estaing n'en conserve pas moins le moral croyant plus que jamais dans la
force de son produit et de sa marque. D'autant plus d'ailleurs que la satisfaction des
clients ne cesse de croître depuis bientôt 4 ans. Tout comme les intentions de retour
qui se sont élevées sur l'hiver 2003 à 87,5 %.
Fort de ces chiffres, le président du directoire entend évidemment croître en part de
marché en particulier en France (premier pays émetteur avec 43 % des clients du Club
Med). "Il faut d'abord être fort chez soi", a-t-il ainsi répété. Pour
parvenir à cet objectif, une seule solution s'impose : élargir de manière sensible le
réseau de distribution. Jusqu'alors vendu exclusivement par le réseau Havas, Club Med
associé à Jet Tours sera donc désormais commercialisé au sein des agences Afat,
Sélectour, Carlson Wagons Lits, Accor Travel, Leclerc Voyages et Protravel.
Un nouveau dispositif qui devrait séduire un plus grand nombre de clients, notamment en
province. "Un point de part de marché dans les régions engendrerait environ 40 Me
de chiffre d'affaires supplémentaire", a précisé Henri Giscard d'Estaing.
Pour le moment, les réservations tardent à venir. Ces dernières enregistrant un recul
de 13,5 % au 7 juin. Le Club table cependant sur un mouvement important des réservations
de dernière minute.
C. Cosson zzz70
L'Amérique reprend du poil de la bête Bon sens (avec
notamment la fermeture des actifs non rentables comme le Club Med World à Montréal) et
pragmatisme (une offre bar intégrée au séjour Total all Inclusive) ont permis au Club
Med de sortir de l'ornière aux Etats-Unis. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2826 Hebdo 19 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE