du 19 juin 2003 |
ACTUALITÉ |
Guerre en Irak, Sras et mauvaise conjoncture économique engendrent des modifications dans la prise de vacances estivales. A noter notamment un net repli sur les territoires nationaux. De toute évidence, le tourisme français peut en tirer profit.
A en croire la dernière enquête annuelle de
l'Observatoire des vacances Europ Assistance-Ifop, les Européens sont en train de
modifier leur comportement concernant les vacances estivales. Ils sont toujours 79 % à
avoir l'intention de prendre du repos cet été. Mais le conflit en Irak, associé à la
pneumopathie atypique (Sras), les a fortement déstabilisés.
Résultat : ils envisagent pour une grande majorité de rester chez eux. D'ailleurs, 52 %
des personnes interrogées déclarent qu'elles ne quitteront pas leur pays d'origine au
cours de l'été prochain, tandis que 36 % seulement partiront dans un autre pays du Vieux
Continent et 12 % hors des frontières européennes.
Pire encore ! Les Européens sont 72 % à affirmer que désormais "ils ne
partiront plus hors de leurs pays ; dans certains pays ou hors d'Europe".
Des propos qui, s'ils se concrétisent, s'avèrent inquiétants pour les professionnels du
tourisme.
Ces déclarations doivent toutefois être prises avec précaution. Chaque nationalité
réagit en effet différemment. A commencer par les Espagnols qui apparaissent comme les
plus casaniers, puisque 81 % d'entre eux ne veulent pas abandonner leur territoire
national. Conditions climatiques et atouts naturels influencent bien sûr de telles
attitudes. Parallèlement, les Belges semblent eux davantage prêts à prendre le large,
20 % seulement déclarant vouloir passer des vacances en Belgique.
Moins de Français en vacances
En revanche, du côté des Allemands, le changement de comportement est assez sensible
notamment à cause du Sras (86 %). S'agissant des Français, l'étude Europ
Assistance-Ifop révèle que ce sont eux qui seront les moins nombreux à partir en
vacances. En 2003 effectivement, 65 % d'entre eux ont l'intention de partir en vacances
contre 73 % un an auparavant. Une baisse qui résulte pour l'essentiel de la réduction du
temps de travail entraînant un fractionnement des vacances.
Et où nos compatriotes ont-ils l'intention de se rendre ? En France pour 64 %, dans un
autre pays européen pour 23 % et hors Europe pour 16 %. Comme à leur habitude, ils
partiront massivement au bord de la mer (70 %), en Bretagne (18 %), sur la Côte d'Azur
(16 %) ou encore dans le Languedoc (16 %). Alpes et Pyrénées ne seront pas pour autant
délaissés puisque quelque 31 % des Français qui ont l'intention de prendre des vacances
cet été rejoindront ces sommets.
A noter que 57 % apprécient plus particulièrement de retourner dans la maison familiale,
et 79 % donnent la priorité aux enfants. Sans oublier enfin que l'essentiel des
déplacements s'effectuera en voiture (72 %) avec en moyenne 880 km pour se rendre sur le
lieu de villégiature.
C. Cosson zzz20
Le vacancier européen type è Il recherche le repos (64 %) |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2826 Hebdo 19 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE