du 26 juin 2003 |
ACTUALITÉ |
Solidité de la marque et haute compétence de ses équipes permettent à la nouvelle patronne de Bernard Loiseau SA d'envisager l'avenir avec plus de sérénité, d'autant que les assurances permettront le désendettement total de l'entreprise à la fin de l'année.
Répartition du chiffre d'affaires 2002
42 % Restaurant de Saulieu
30 % Restaurants les 'Tante'
18 % Hôtel de Saulieu
6,4 % BLO Consulting
3 % Boutique et VPC
0,6 % Evénementiel
On la savait prête
à défendre bec et ongles l'uvre de son défunt mari. Elle en a fait la preuve
devant les actionnaires du groupe Loiseau, à l'occasion de la première assemblée
générale qu'elle présidait la semaine dernière, au Pré Catelan, à Paris. Nommée
p.-d.g. de Bernard Loiseau SA le 1er mars 2003, Dominique Loiseau a affirmé haut et fort,
malgré la disparition brutale de son fondateur, sa confiance quant à la pérennité de
l'entreprise.
Pourquoi autant d'assurance ? Parce que, pour commencer, la marque Bernard Loiseau semble
confirmer sa solidité. "Nous n'avons pas enregistré une seule annulation de
réservation effectuée avant la disparition de Bernard au cours des 4 derniers mois",
a-t-elle précisé. Et d'ajouter : "En fait, le nom de Bernard Loiseau est devenu
un gage de haute qualité. Les gens viennent ainsi chez nous pour découvrir le style
Bernard Loiseau." Phénomène que l'on retrouve dans la consommation des plats
cuisinés Agis, compagnie avec laquelle collaborait l'enfant de Chamalières. "La
gamme Bernard Loiseau se vend deux fois plus vite que les autres, soit une progression de
10 % sur le 1er semestre 2003", souligne le p.-d.g. d'Agis.
Parallèlement, Dominique Loiseau bénéficie d'une équipe d'une réelle compétence pour
affronter l'avenir. "Une des grandes qualités de Bernard a été de savoir
déléguer, d'être un meneur d'hommes et d'avoir formé des équipes formidables. C'est
aujourd'hui notre force !", a ainsi rappelé Dominique Loiseau. Outre Hubert
Couilloud, responsable de l'ensemble de l'activité restauration, nommé administrateur en
remplacement du fondateur de la société, Patrick Bertron, chef à Saulieu depuis 21 ans,
a lui aussi rejoint le comité de direction auquel participe par ailleurs Bernard Fabre,
le directeur administratif et finances.
8,1 Me de fonds propres
Ajoutons à cela les récentes nominations en qualité de nouveaux administrateurs de
Bernard Clauzel, professeur agrégé de gestion à l'Ecole hôtelière de Paris, ainsi que
de Philippe Pascal, patron de la branche montres et joaillerie de LVMH. Et voilà le
groupe bourguignon coté au Second marché depuis 1998, armé jusqu'aux dents.
D'autant plus que sa structure financière est des plus saines. La totalité des emprunts
souscrits (soit 3,6 Me) faisant l'objet d'une couverture en cas de décès du fondateur,
la compagnie sera désendettée en 2003. Le tout accompagné de 8,1 Me de fonds propres.
Du jamais vu dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration !
Le groupe, toutefois, n'échappe pas à la mauvaise conjoncture actuelle. Même s'il
montre une bonne résistance comparativement aux performances du petit monde de
l'hôtellerie haut de gamme et de la gastronomie, l'année 2003 s'annonce difficile.
"On peut tabler sur une baisse de 20 % du chiffre d'affaires. Le résultat courant
va lui aussi diminuer", note Bernard Fabre. Reste que le versement des
indemnités consécutives à la mort de Bernard Loiseau permettra de dégager un résultat
net 2003 significativement bénéficiaire.
C. Cosson zzz22v
Dominique Loiseau affiche une grande confiance quant aux 3 étoiles
décernées par le guide Michelin : "C'est à une prestation et non à un
homme qu'elle a été attribuée. Or, nous gardons le cap ! Plus que jamais, Bernard nous
met la pression."
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L'Hôtellerie Restauration n° 2827 Hebdo 26 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE