du 28 Août 2003 |
ENTREPRISE |
n LES EYZIES EN DORDOGNE
Le plus ancien hôtel des Eyzies rouvre ses portes. Pour ses nouveaux propriétaires, le challenge est de taille.
Sandrine et Serge Bouchet (32 et
54 ans) n'ont pas hésité à tout quitter en région parisienne pour venir au cur
du Périgord, redonner vie au Cro-Magnon.
"L'aventure est belle,
pourquoi ne pas la tenter ?" Sandrine et Serge Bouchet (32 et 54 ans) n'ont pas
hésité à tout quitter en région parisienne pour venir au cur du Périgord,
redonner vie au Cro-Magnon, établissement presque institutionnel, fermé depuis plus de 2
ans. L'opération, lancée en août 2002, aura été finalisée le 16 avril dernier. Elle
aura son coût : 530 000 e pour l'achat des murs et du fonds, plus 460 000 e pour la
rénovation, soit près d'un million d'euros, financés par des apports personnels
modestes et d'importants prêts bancaires. "Nous avons trouvé dans la BNP locale
un partenaire dynamique", souligne Serge Bouchet.
Avec 16 chambres en 3 étoiles, une table de 60 couverts en intérieur, et de 60 autres
dans un agréable jardin ombragé, Le Cro-Magnon est installé sur le site touristique des
Eyzies. L'établissement date de 1896. Fleuron régional, à l'égal de son voisin le
célèbre 'centenaire', le lieu a été marqué par la famille Leyssales, qui professait
le mélange de la cuisine et de la préhistoire.
Le retour des habitués
"Nous avons adopté une stratégie de développement liée à l'accueil, la
réputation du site, et une cuisine simple mais traditionnelle, dévoile Sandrine
Bouchet. Nous voulons aussi être abordables, et ne pas tomber dans la facilité du
piège à touristes, qui fait gagner sa vie 2 mois par an et rien le reste du temps. Nous
ouvrons toute l'année, ce qui n'était pas le cas avant. Il nous faut donc fidéliser une
clientèle à la fois extérieure, mais aussi locale. Et nous constatons déjà le retour
des habitués d'antan, heureux de cette réouverture." Avec des chambres
tarifées de 95 à 157 e la nuitée (redécorées avec goût par le nouveau
propriétaire), des menus allant de 12 à 25 e, le couple espère arriver à une moyenne
de 30 couverts. La clientèle visée reste celle des vacanciers, mais aussi des voyageurs
d'affaires, nombreux en Périgord. Sandrine et Serge Bouchet le reconnaissent : sans le
bon accueil des professionnels alentour qui jouent à fond la carte du partenariat, et
l'appui de la CCI de Périgueux, du comité du tourisme, la prise en main du Cro-Magnon
aurait été plus difficile. zzz36v
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2836 Hebdo 28 Août 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE