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 du 2 octobre 2003 |
ENTREPRISE |
< HÔTEL MAETERLINCK À NICE
Plusieurs procès verbaux ont été dressés à l'encontre de l'Hôtel Maeterlinck, le 4 étoiles luxe situé entre Nice et Villefranche-sur-Mer.
L'hôtel
Maeterlinck est un balcon sur la mer avec vue panoramique entre les 2 caps, cap Ferrat et
cap d'Antibes. Une superbe bâtisse étendue sur 3,5 hectares avec héliport, suite
présidentielle de 260 m2 à 2 600 e en haute saison, et plage privée accessible par un
ascenseur funiculaire. Une ancienne propriété du prix Nobel de littérature l'écrivain
flamand, Maurice Maeterlinck. Un établissement placé aujourd'hui sur la sellette par les
services de DDE. Au titre de ses missions de contrôle, le service contentieux de la
Direction départementale de l'équipement des Alpes-Maritimes a procédé à des
contrôles sur site, et vérifié le métré existant par rapport aux permis de construire
qui dataient des années 1985-1988 déposés en mairie de Nice. A l'issue de ces
vérifications, plusieurs procès verbaux pour infraction au Code de l'urbanisme ont été
dressés. L'instruction est actuellement en cours, menée par le juge, M. Guichard, qui a
récemment entendu un agent de la DDE sur cette affaire. Et il est impossible d'en dire
davantage.
L'Hôtel Maeterlinck fait par ailleurs l'objet de toutes les attentions de Cesam (caps et
sentiers des Alpes-Maritimes), une association locale, qui milite depuis des années pour
la réalisation d'un sentier littoral entre Nice et Villefranche-sur-mer. "Entre
Marseille et la frontière italienne, tous les caps ont leur sentier. Pourquoi Nice, 5e
ville de France, serait-elle la seule capitale du tourisme européen à ne pas avoir
encore le sien", s'étonne Jean Clary-Bousquet, le président de l'association.
Compromis à trouver
La réponse est que l'emplacement potentiel du sentier est occupé par l'Hôtel
Maeterlinck. S'il fallait le contourner, cela se ferait par la route nationale. Une
solution qui n'a rien de pittoresque et de touristique, et peut même s'avérer dangereuse
puisque c'est une voie de grande circulation. Deuxième solution : passer près de la mer
en dessous du funiculaire. Monsieur Unterreiner, directeur adjoint infrastructures et
transports à la direction départementale de l'équipement des Alpes-Maritimes explique :
"Nous sommes en train d'étudier la possibilité de prolonger le sentier littoral
au départ du cap de Nice vers Villefranche. Le passage au pied de l'Hôtel Maeterlinck
pose des difficultés importantes, car il s'agit de falaises. La configuration du terrain
nécessiterait soit la création d'un tunnel, ce qui soulève des problèmes d'usage et de
sécurité, soit la création d'une passerelle qui pose, elle, un problème d'intégration
dans le site." Catherine Genevrier, 37 ans, directrice de l'hôtel depuis 1996,
assure qu'elle ne fait pas obstacle à la création du sentier littoral à condition qu'il
respecte des normes de sécurité et d'hygiène pour ses clients et les touristes
promeneurs. L'association Cesam préférerait un passage à l'air libre au sud de
l'hôtel. "Toujours est-il que ces études sont actuellement menées en
concertation avec les élus, et présentées aux associations en fonction de leur
avancement", assure monsieur Unterreiner. On a aussi beaucoup parlé dans le
proche voisinage du port privé que l'hôtel a fait construire en 1990 et qui poserait la
question de l'occupation illégitime du domaine maritime. La DDE assure que ce port a
été autorisé dans le cadre d'une autorisation d'occupation temporaire (AOT) comme pour
nombre d'autres hôtels ou infrastructures diverses ne dépassant pas 100 m2. "Le
port ne pose pas de problème particulier et respecte l'AOT qui leur a été délivrée.
Après la tempête de novembre 2000, quand il a fallu le reconstruire, l'hôtel a
diminué l'ouvrage", explique la directrice. zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2841 Hebdo 2 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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