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du 6 novembre 2003
CONJONCTURE

Centre

L'HOTELLERIE DE LUXE EN NET RECUL

L'absence des Américains pèse durement sur les hôtels 4 étoiles. Mais, globalement, la saison a été moyenne dans la région.

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Le bilan définitif de la saison touristique que vient de présenter le comité régional de tourisme pourrait faire illusion. "On s'en sort relativement bien, estime Alain Beignet, président du CRT. Les résultats sont meilleurs que ceux qui étaient attendus." Pour
l'hôtellerie, le bilan des 9 premiers mois de 2003 affiche en effet une augmentation du nombre des nuitées qui atteignent près de 5 millions. Mais cette petite progression cache mal de fortes disparités avec une baisse sensible des nuitées étrangères et un recul sérieux de l'hôtellerie 4 étoiles. Les nuitées étrangères (qui représentent 28 % du total des nuitées) sont en effet en recul de 10 % par rapport à 2002 avec des pertes très importantes : recul de la fréquentation de 18 % des Britanniques et des Allemands, de 19 % des Italiens et des Suisses, et de 17 % des Espagnols. Et, depuis 2001, la clientèle américaine se fait de plus en plus rare : 91 000 nuitées seulement en 2003, soit une nouvelle chute de 24 %. L'absence des Américains joue directement sur le niveau de fréquentation des hôtels 4 étoiles (20 établissements et 684 chambres dans la région, essentiellement en Indre-et-Loire). Le TO de ces hôtels passe en dessous de la barre des 40 %, soit une chute de 10 points en un an après une chute de 8 % déjà enregistrée en 2002. A l'inverse, l'hôtellerie économique se porte relativement bien avec une hausse de 4 % pour les hôtels 1 étoile. Globalement, tous hôtels confondus, le TO régional atteint 55,6 %, soit un recul de 1,3 %, et notamment de 3,5 % en Indre-et-Loire, le département le plus touristique du Centre (13 des 24 hôtels 4 étoiles de la région y sont implantés).

Effet RTT ?
A l'opposé de cette situation, certaines clientèles étrangères n'ont pas boudé la France. C'est le cas des Scandinaves, des touristes des Pays de l'Est, et surtout des Japonais, dont les 41 000 nuitées représentent une hausse de 55 %. C'est finalement la clientèle française qui sauve la saison. Elle progresse en effet de 6 % par rapport à 2002 avec des pointes hors saison en avril et juin. La proximité de la région parisienne et l'effet de la réduction du temps de travail (avec de nombreux séjours de 4 jours) sont mis à l'actif de cette progression. Même si ces nuitées françaises font plus que compenser la baisse des nuitées étrangères, le solde économique restera pourtant, sans doute, négatif avec un pouvoir d'achat des touristes français souvent inférieur à celui des étrangers. Les restaurateurs ont d'ailleurs confirmé cette tendance avec une saison globalement négative. Mais, dans le val de Loire, la saison n'est pas totalement terminée : le CRT a enregistré d'ailleurs "un léger frémissement" pour le mois de septembre.
J.-J. Talpin zzz36v zzz70

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