du 6 novembre 2003 |
VOUS RÉAGISSEZ |
Le gouvernement a décidé de relever de 15 milliards d'euros (100 milliards de francs)
le plafond des avances que la Caisse des Dépôts est autorisée à consentir à l'Acoss,
l'organisme gestionnaire de la trésorerie de la Sécu.
La Sécu. est au bord du gouffre avec un déficit de la branche maladie de plus de 10
milliards. A l'Unédic, le trou n'est que de 5 milliards. La litanie est longue dans la
spirale inflationniste des subventions, d'aides en tout genre, qui pénalise de plus en
plus le vrai productif. L'Etat est devenu un employeur débiteur, il gère une dette qui
ne cesse de croître, acquitte des pensions de plus en plus lourdes, rémunère comme il
peut ses fonctionnaires et conçoit l'intervention sociale pour adoucir les effets du
chômage.
La France a adopté son premier déficit budgétaire en 1975. Depuis cette date, les
comptes sont en rouge, quels que soient le gouvernement et le type de politique menée.
Je voudrais être optimiste pour cette affaire de TVA du 16 décembre 2003. Il n'empêche
que je pense à un cadeau empoisonné. Ce ne sont pas seulement les 3 milliards de
recettes en moins pour le budget 2004 qui m'inquiètent le plus, mais la menace qui pèse
sur ceux pour qui cet allègement ne sera, dans un premier temps, qu'un vrai ballon
d'oxygène pour exister encore en 2004.
La charge qui va peser sur l'entrepreneur et les productifs va probablement devenir
exceptionnelle pour alimenter le tonneau des Danaïdes des déficits structurels de la
France.
(Gérard Gagna, cuisinier de Cormeilles-en-Vexin) zzz22v
En réponse à la chef d'entreprise se plaignant du personnel
"qui a de plus en plus d'exigences" et qui est difficile à fidéliser,
je me permets de lui répondre que si 90 % des patrons respectaient un peu plus leurs
salariés, beaucoup de problèmes seraient évités.
Je suis dans la profession depuis 28 ans et je n'ai pas eu un
seul employeur (j'ai travaillé dans 17 établissements) qui ait respecté les horaires,
aucune heure supplémentaire payée, je n'ai jamais eu de jours de compensation, en un
mot, RIEN, je n'ai rien eu, j'ai juste fait du bénévolat. Un exemple pour illustrer mon propos : le dimanche, on travaille de 8 h 30
à 16 h 30, et cela est considéré comme une demi-journée de travail !
Messieurs les patrons, respectez le personnel, et la réciproque
sera de rigueur. En vous comportant de la sorte, 90 % d'entre vous sont les fossoyeurs de
nos métiers.
En ce qui concerne l'enseignement, je dirais simplement ceci :
j'ai un BP-BM et, chaque fois que je postule pour un poste d'enseignant, je n'ai jamais le
bon profil. Il semble donc que pour enseigner, il vaut mieux avoir des relations que des
compétences. A bon entendeur, salut !
Patrice de Saint-Etienne) zzz22v
La vérité si je mensLes articles dans la rubrique Vous réagissez sont bien choisis et résument bien la
situation. En matière de baisse ou de non-baisse de la TVA, la communication n'est pas
maîtrisée : fausse annonce cet été par les médias de tout bord (à les lire, à les
entendre, les clients pensent que c'est déjà gagné). |
Alain de Montpellier qui réagissait dans cette même rubrique dans le n° 2842 a
tout à fait raison à propos de Jacques Mestre et de l'inadéquation de son mandat
syndical à son action réelle. Le proverbe 'On récolte ce que l'on a semé'
s'applique dans ce cas précis. Mais, au-delà de ce constat particulier, il convient de
se poser les bonnes questions. L'industrie CHR est une armée mexicaine où il y a
bientôt plus de présidents que de chevilles ouvrières, les premiers n'ayant pas
forcément les mêmes arrière-pensées que les seconds. Que pèse aujourd'hui un Jacques
Mestre face à un Michel Porcel ou un Thierry Bégué qui sont des exemples dans ce qu'ils
apportent à ce métier ? Quand choisirons-nous les bons représentants de cette
magnifique profession ? La dilution de la représentativité de notre profession et par
là, sa faiblesse, n'est que le fruit de sa division, de ses compromissions, et enfin, de
ses conflits d'intérêts et de personnes.
Il est temps de se reprendre pour remotiver les acteurs fondamentaux de ces métiers.
Une véritable unité de conduite est la seule alternative à la reconnaissance de notre
juste place dans l'économie. Pour cela, il faut accepter de désigner les bons hommes aux
bonnes places et se passer des fantoches et des intrigants. Réformons-nous car nous
sommes une vraie force.
(Jean-Marc de Montpellier)zzz22v
Mettez la main au portefeuilleJe travaille actuellement en tant que réceptionniste tournant dans un 4 étoiles, et
d'après vos grilles de salaires, j'ai pu constater que je ne touchais que 7,37 e de
l'heure contre 8,67 e en moyenne. Alors, quand je vois votre article intitulé La
profession recherche toujours désespérément du personnel, j'ai envie de dire à nos
employeurs qu'ils n'ont qu'à augmenter les salaires, et là, peut-être qu'ils trouveront
du personnel. |
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2846 Hebdo 6 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE