du 13 novembre 2003 |
ENTREPRISE |
< DOMAINE DE SAINT-CLAIR À ETRETAT (76)
A Etretat, le Domaine de Saint-Clair vient de s'agrandir avec 10 chambres supplémentaires créées autour d'un concept romancé. Objectif : continuer de conquérir une clientèle amoureuse d'une certaine forme d'hôtellerie.
Cette
année, l'une des salles du restaurant a été aménagée dans un patio, sorte de lien
entre le Donjon et la Villa, les deux lieux qui forment, sur les hauteurs d'Etretat, le
Domaine de Saint-Clair.
Depuis peu,
l'ancien Donjon rebaptisé il y a un an, a ajouté 10 chambres aux 11 existantes depuis 25
ans. Ici, pas de numéro anonyme, on passe la nuit dans la chambre Sarah Bernhardt, Marcel
Proust ou Guy de Maupassant... Tout un programme auquel Arnaud-Bertrand Deviller,
historien d'Etretat, sorte de romancier du Domaine de Saint-Clair, vient d'ajouter une
touche personnelle et imaginaire. Omar Abodib, le propriétaire et directeur du Domaine de
Saint-Clair, magnifique 3 étoiles niché sur un vallon dominant Etretat, lui a donné
carte blanche pour écrire et créer un "concept totalement nouveau" dans
l'extension dont vient de se doter l'établissement.
Après les 11 chambres du Donjon, le Domaine s'est étendu avec la Villa, demeure
construite à la fin du XIXe siècle et occupé jusqu'à il y a peu encore par le
portraitiste Moretti. Dans cet espace rénové, associant tradition et modernité, le
propriétaire et son metteur en scène ont créé 10 chambres autour de personnages sortis
de l'imagination des deux hommes. Autour d'une nouvelle dont l'héroïne s'appelle Camille
de Saint-Phale, les chambres reflètent le caractère de chaque personnage romancé. La
chambre de Flora, jeune fille ingénue, tire sur les tons rosés. Avec vue sur le village
d'Etretat et sur les célèbres falaises de la station normande, celle de Camille
transporte son hôte dans un monde oriental. Celle du Major a des parfums du temps du
colonialisme.
100 % de TO
"Nous voulons jouer la carte de l'hôtellerie de passion et d'émotion en
apportant une note culturelle", explique Omar Abodib. En investissant près de 1
Me pour acquérir et décorer la Villa, le jeune hôtelier en a également profité pour
rendre plus cosy le Donjon : bibliothèque-fumoir, patio pour l'une des salles du
restaurant. "J'ai une idée toutes les 3 minutes, dit-il en souriant. Cet
hiver, la piscine extérieure sera chauffée à l'année, et restera non couverte. L'an
prochain, nous allons créer un jacuzzi extérieur en haut d'une des tours du Donjon, à
la nordique. Les clients pourront contempler le paysage superbe depuis ce nouvel
équipement."
Avec un taux de remplissage de 100 % depuis le mois d'avril dernier, le Domaine de
Saint-Clair rencontre un succès auprès d'une clientèle qui, aux fastes de Deauville (à
50 kilomètres), préfère souvent la douceur d'Etretat. Principale provenance des
clients, l'Ile-de-France, puis les pays du Benelux. Peu d'Anglais et d'Américains,
quelques Russes en revanche qui viennent découvrir la ville où naquit un autre
personnage de roman, Arsène Lupin. Ce mois-ci, Omar Abodib devrait se rendre au Japon
pour faire la promotion de son établissement et de la petite station normande. Raison à
cela : "Arsène Lupin est la meilleure vente de livres français au Japon."
Côté cuisine, Omar Abodib vient de confier sa carte à un nouveau chef, Wilfrid
Chaplain, 32 ans. Avant le 15 décembre, Omar Abodib ouvrira au Havre, dans un quartier en
pleine rénovation urbaine, un restaurant "mis en scène" par la même
équipe d'Etretat. L'an prochain, il promet un nouvel hôtel-restaurant de caractère en
cours d'acquisition. Cette fois-ci dans le Calvados, entre Beuzeville et Pont-L'Evêque.
S. Siret zzz36v zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2847 Hebdo 13 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE