du 11 décembre 2003 |
ACTUALITÉ |
Le Rhône, qui a brisé une digue en amont d'Arles, a provoqué une catastrophe naturelle de grande envergure dans les quartiers nord de la ville. C'est toute l'économie de la Camargue qui est sinistrée.
Sept mille
personnes évacuées, 800 enfants et 2 000 lycéens dont les établissements scolaires
sont noyés, 70 % du potentiel industriel détruit, 250 entreprises de la zone
industrielle d'Arles nord sous 1,50 mètre d'eau, 16 millions de m3 d'eau à évacuer, une
nonagénaire morte dans son appartement, 197 prisonniers de la centrale évacués en
zodiac dans des conditions dignes d'un film policier... les routes coupées avec Avignon
et Nîmes : jamais l'état de catastrophe naturelle n'aura porté aussi bien son nom. Les
pluies diluviennes qui se sont abattues le 1er décembre sur le Sud-Est ont gonflé
considérablement le Rhône, porté son débit à 10 000 m3 par seconde, très au-dessus
de sa cote d'alerte provoquant, vendredi dernier, la rupture d'une digue en amont d'Arles,
l'eau envahissant les quartiers bas de la ville. Dans un premier bilan, la chambre de
commerce du pays d'Arles fait état de 150 à 200 Me de dégâts, d'un millier
d'entreprises touchées et de 2 500 salariés en chômage technique. Ici, les secours
s'organisent. La CCI a travaillé sans relâche ce week-end pour loger les pompiers
allemands venus en renfort, mais aussi pour mettre des minibureaux avec téléphone et
ordinateur à la disposition des chefs d'entreprise sinistrés et proposer un dossier type
d'indemnisation. Idem pour l'Union pour les entreprises qui est intervenue auprès de
l'Urssaf, les Assedic, les services fiscaux pour demander des moratoires. Quant à l'Umih
13, elle a contacté l'ensemble des professionnels pour proposer ses services et faire
remonter l'information. De son côté, Yves Desjardins (Hôtel d'Arlatan à Arles),
vice-président du syndicat, comptabilisait, lundi matin, 3 hôtels envahis par les eaux,
Arl'Hôtel, l'hôtel Le Rodin (rouvert en juin après transformations) et le Mas de la
Chapelle, mais aussi trois restaurants, Les Tabanettes, la Clef des Champs et la Maison
Perchée. Il commente : "C'est la totalité de l'hôtellerie et de la restauration
d'Arles et de la Camargue qui est sinistrée. Non seulement parce que certains
établissements ont subi d'immenses dommages, mais aussi parce que la région tout
entière est privée de ses touristes et hommes d'affaires." Ailleurs, à
Mouriès, l'Hôtel de Servanes, à côté du golf, a, lui aussi, vécu une catastrophe :
70 cm d'eau dans ses murs du fait de la crue de la petite rivière le Gaudra. Quant à
Marseille, où l'on déplore un mort et un disparu, des dizaines de voitures fracassées,
des toits effondrés et une centaine d'habitants évacués dans les quartiers de la
Barasse et de la Gardanne, la CCIMP chiffrait à 200 le nombre d'entreprises ayant fait
une déclaration de sinistre. A l'Umih 13, sous réserve d'inventaire, on ne répertoriait
pas de gros dégâts, à l'exception de caves inondées, près du Vieux Port et de pertes
d'exploitation.
D. Fonsèque-Nathan zzz16 zz22v zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2851 Hebdo 11 décembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE