du 11 décembre 2003 |
ACTUALITÉ JURIDIQUE |
A l'occasion du forum social organisé par Synhorcat, Richard Muscatel, le président de la commission sociale, a fait le point sur l'état des négociations avec les partenaires sociaux. Des négociations quasiment rompues.
Mercredi 26
novembre 2003, Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et
traiteurs) a organisé un forum social à l'école hôtelière Jean Drouant à Paris, afin
d'informer ses adhérents sur la mise en place de la réduction du temps de travail à 39
heures dans les CHR.
Richard Muscatel, président de la commission sociale de Synhorcat, a clos les débats en
faisant le point sur les négociations actuelles avec les partenaires sociaux. Il a
rappelé que les 5 organisations patronales (CPIH, Fagiht, GNC, Umih et Synhorcat) ont
tenté de mettre en place un accord de branche global afin de négocier non seulement sur
la réduction du temps de travail, mais aussi sur le travail de nuit et sur l'instauration
d'un régime de prévoyance pour les salariés de la profession. "Une grosse
partie de ces dossiers reste bloquée, car l'on n'a pas réussi à tirer une logique de
réduction du temps de travail. On peut parler aujourd'hui de rupture des
négociations." Pour Richard Muscatel, cette rupture serait due au fait
qu'aujourd'hui la durée du travail dans les CHR est fixée à 39 heures par un décret
qui est limité dans le temps, car il ne fixe la durée du travail dans les CHR que pour
les années 2003 et 2004.
Les syndicats de salariés, misant sur une application pure et simple de la loi des 35
heures à partir du 1er janvier 2005, ne sont pas motivés pour négocier, préférant
attendre cette échéance. Mais, précise-t-il, "lors du rendez-vous que Synhorcat
a obtenu il y a quelques semaines avec François Fillon, ministre du Travail, ce dernier
nous a indiqué que le décret serait prolongé par des décrets successifs s'il le
fallait. Aujourd'hui, nous sommes dans une position plus confortable, mais nous ne sommes
pas favorables à une reprise des négociations si les salariés ne veulent pas réaliser
les avancées sociales qui ont été proposées". Et d'ajouter : "Les
difficultés de recrutement ne peuvent plus être justifiées par les conditions de
travail dans les entreprises, car les employeurs ont sérieusement amélioré les
conditions de travail dans ce secteur. Il faut changer les discours et les messages tenus
par les parents et les interlocuteurs extérieurs à nos métiers, pour montrer les
évolutions de carrière qui sont possibles et rapides."
P. Carbillet zzz74v
Temps de travail dans les CHR, toutes les entreprises doivent passer à 39 heures
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L'Hôtellerie Restauration n° 2851 Hebdo 11 décembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE