du 8 janvier 2004 |
ÉDITO |
Après une année 2003 parmi les plus difficiles de notre économie depuis des
décennies, les observateurs les plus avertis (il ne saurait y en avoir d'autres,
d'ailleurs) nous promettent des jours meilleurs. Les plus blasés diront qu'ils se
contentent, sans prendre de grands risques, de prévoir qu'après la pluie vient
généralement le beau temps.
Mais acceptons l'augure d'une embellie pour 2004 en essayant de déceler les véritables
raisons d'espérer pour la profession.
D'abord, toujours et encore, le combat pour la baisse de la TVA en restauration sera
poursuivi, tant par les instances syndicales (André Daguin 'rempile' pour la circonstance
à la tête de l'Umih) que par les politiques qui se sont engagés à maintenir la
pression au niveau européen. Certes, le dossier n'est pas simple, et il risque de
s'épaissir avec l'arrivée de 10 nouveaux pays dans l'Union européenne à partir du mois
de mai prochain. Soit dit en passant, espérons que la décision ne sera pas suspendue à
l'humeur d'un ministre slovène ou d'un bureaucrate maltais...
Plus hexagonal, le projet de loi sur l'emploi, que le président de la République a
appelé de ses vux les plus chers lors de son allocution du 31 décembre, devrait
conduire à des allègements de charge sur les salaires favorables au développement des
entreprises en même temps qu'à une relance du recrutement ô combien nécessaire dans la
profession.
Enfin, n'oublions pas le formidable coup de fouet au tourisme européen lancé par la
persistance d'un euro fort. Certes, le maintien de la monnaie commune à un taux de change
élevé vis-à-vis du dollar grève sévèrement le budget des touristes venus
d'outre-Atlantique, parmi les plus dépensiers, mais favorise les déplacements
intra-européens qui représentent l'essentiel de notre marché touristique.
Il serait donc malvenu, en ce début d'année hélas tragiquement marqué, de persister à
s'enfermer dans une morosité déprimante. Espérons simplement que la vérité des
chiffres sera au rendez-vous des prévisions formulées ici et là, sans oublier que nous
entrons dans une année à forte intensité électorale.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2854 Hebdo 8 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE