du 22 janvier 2004 |
CONJONCTURE |
Les 4 étoiles parisiens n'ont jamais semblé aussi dépendants du contexte international que l'an passé. Si des menaces persistent quant à la reprise de l'activité en 2004, il existe tout autant de raisons d'espérer voir le marché du haut de gamme se redresser.
Difficile de
trouver des points positifs en observant les résultats réalisés par l'hôtellerie 4
étoiles parisienne au terme de l'année 2003. Certes peut-on énumérer les événements
négatifs ayant marqué le dernier exercice pour se donner bonne conscience. A savoir : la
guerre en Irak, le SRAS, la crise économique mondiale, la dépréciation du billet vert
face à l'euro ou bien encore les menaces terroristes. Reste qu'en vérité, le cru 2003
aura révélé la dépendance totale des établissements haut de gamme au contexte
international.
Jamais cette dernière n'avait été en effet aussi tangible. Même la qualité des
prestations pratiquées par les unités haut de gamme de la Ville lumière n'a pas suffi
à séduire les clients. Quand les affaires vont mal, rien ne va ! Les chiffres
témoignent parfaitement de ce malaise. Selon le baromètre PKF Hotelexperts, la
clientèle était effectivement absente l'an passé, le taux d'occupation fléchissant de
plus de 10 % au sein des 4 étoiles de la capitale pour atteindre 64,8 % contre 72,1 % en
2002.
Autre élément déterminant, aucune catégorie n'a été épargnée par cette
désaffection. Les Palaces ont ainsi constaté une baisse de remplissage de 16,5 % tandis
que le segment Grand luxe perdait 15,3 %, les Hôtels de charme 10,4 %, les First class
6,4 % et les Gros porteurs 7,4 %. De quoi être inquiet, d'autant que les prix moyens
chambre ont eu du mal à résister à cette fréquentation baissière.
Revenu par chambre disponible en baisse de 14,7 %
D'ailleurs, la recette moyenne chambre de l'hôtellerie haut de gamme parisienne a chuté
de 5 % en 2003 passant de 276,87 e à 263,09 e. Un recul qui a touché plus
particulièrement les catégories Grand luxe (- 7 %), Hôtels de charme (- 6,5 %) ainsi
que les First class (- 4,4 %). Palaces et Gros porteurs ont, eux, limité la casse en
affichant respectivement une relative stabilité de leur prix moyen chambre.
Il n'en demeure pas moins vrai qu'au final, l'année 2003 s'est soldée par une
régression sensible du revenu par chambre disponible (RevPar) pour les 4 étoiles
parisiens. Cet indicateur a du reste plongé de 14,7 % à 170,36 e Face à ce premier
bilan, il est évidemment délicat de se risquer à tirer des plans sur la comète pour
2004. Le cabinet PKF Hotelexperts souligne ainsi la persistance de certaines menaces à
une reprise de l'activité comme la poursuite des manuvres en Irak, l'élection
américaine ou bien encore la reprise possible du SRAS. Toutefois, il existe tout autant
de raisons d'espérer voir le marché se redresser : ouverture de l'Europe à de nouveaux
pays, développement des économies chinoise et indienne qui pourraient générer de
nouvelles clientèles... Affaire à suivre !
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20o
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L'Hôtellerie Restauration n° 2856 Hebdo 22 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE