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du 29 janvier 2004
CONJONCTURE

Baromètre de l'hôtellerie française PKF Hotelexperts

2003 : UNE MAUVAISE PERFORMANCE POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE

Des facteurs d'ordre économique et sanitaire ont lourdement pesé sur l'activité des hôtels français au cours de l'année 2003. A Paris comme en province, le 4 étoiles a été le segment le plus pénalisé.

Au regard des résultats communiqués par le cabinet PKF Hotelexperts, mieux valait ne pas faire d'hôtellerie en 2003. Certes l'année 2002 n'avait pas été un cru exceptionnel, mais le dernier exercice s'est révélé véritablement déplorable. Jamais le secteur hôtelier n'avait cumulé autant de handicaps par le passé. A commencer par le conflit armé en Irak, le SRAS, ou bien encore la crise économique française et internationale. Sans oublier les menaces terroristes et surtout la faiblesse du billet vert face à l'euro. Un contexte général qui n'a guère incité les individus à multiplier leurs déplacements à travers la planète. Les taux d'occupation ont enregistré, partout dans l'Hexagone, des baisses sensibles. A Paris tout d'abord, les établissements haut de gamme ont vu leur fréquentation moyenne chuter de plus de 10 % à 64,8 %. A noter en particulier la contre-performance du segment Palaces dont le niveau de remplissage a reculé de 16,5 % en 2003. Les 2 et 3 étoiles parisiens sont parvenus à limiter la casse en perdant quelque 5 % d'occupation à 71,3 % contre 75,3 % un an auparavant. En province, la pression s'est également avérée très forte en termes d'occupation puisque chacune des 3 catégories étudiées a accueilli moins de clients que l'année précédente. A fin décembre 2003, le TO des 4 étoiles avait fléchi de 7,5 %, tandis que celui des 3 étoiles et 2 étoiles régressait respectivement de 3,9 % et 1,7 %. Une hémorragie de clientèle qui n'a heureusement pas trop pesé sur les recettes moyennes chambre (RMC). Et c'est tant mieux parce que grâce à cela, l'hôtellerie haut de gamme parisienne a pu sauver les meubles, sa RMC ne chutant que de 5 % à 263,09 e. Moins dépendantes des marchés étrangers, les unités moyennes gamme de la capitale ont affiché, pour leur part, des prix moyens chambre quasiment stables à 88,31 e contre 88,48 e en 2002. Quant aux établissements implantés en province, tous ont constaté une hausse de leur prix moyen chambre. Hausse s'échelonnant de 1,1 % pour les 4 étoiles à 4,4 % pour les 3 étoiles.

Hausse des RevPar en province
Au final, l'année 2003 se solde par de très mauvaises performances en termes de revenu par chambre disponible (RevPar). La baisse de cet indicateur a ainsi atteint près de 15 % dans la capitale pour le haut de gamme et plus de 5 % pour le moyen de gamme. Même les établissements 2 étoiles, qui résistent d'ordinaire mieux aux contextes économiques difficiles, ont observé un recul de leur RevPar de plus de 3 %. En province, la situation diffère sensiblement. Hormis les hôtels 4 étoiles, les RevPar des autres catégories ont tous évolué positivement.
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20o

Composition de l'échantillon
a Haut de gamme Paris        40 hôtels représentant 7 800 chambres
a Moyen de gamme Paris      60 hôtels représentant plus de 7 200 chambres
a Province                          90 hôtels représentant plus de 10 600 chambres

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