du 5 février 2004 |
HÉBERGEMENT |
< CÔTE D'AZUR : AFFAIRE À REBONDISSEMENTS
Les propriétaires de l'Hôtel Ambassadeur ont saisi le Conseil d'Etat pour obtenir le permis de construire invalidé deux fois de suite.
Nous avons déposé un recours devant le Conseil d'Etat cet automne et attendons sa position", explique Jean-Pierre Gonzalez, premier adjoint de la mairie d'Antibes-Juan-les-Pins (06). Objet des tourments ? L'Hôtel Ambassadeur, un 4 étoiles exploité depuis la signature de la Déclaration d'achèvement des travaux (DAT) en juin 1991, mais avec un permis annulé par la suite par le tribunal administratif de Nice. Retour sur les faits. En 1990, une association de riverains porte plainte auprès du tribunal administratif de Nice pour expropriation illégale. Elle estime que la mairie n'a pas respecté son engagement prévu par l'assiette foncière : réaliser un parking sur ce terrain municipal. La mairie a délivré un permis de construire en 1988 de 28 000 m2 après avoir vendu une partie du foncier à la SCI Ambassadeur, société privée à capitaux majoritairement hollandais, qui y fait construire un hôtel. Le tribunal annule le plan d'occupation des sols (POS) en 1990, et la mairie délivre un second permis de construire estimant qu'elle répond à l'intérêt général public tel qu'il a été décidé puisque la SCI est en train de faire construire un parking en sous-sol, dont 150 places seront à la disposition des Antibois.
Un "excès de pouvoir"
Une association écologique porte plainte à son tour. En 1996, la cause
environnementale n'est pas retenue. "L'hôtel ne pose aucun problème d'insertion
dans le site puisqu'il s'insère face au palais des congrès d'Antibes-Juan-les-Pins sur
un terrain bordé d'immeubles au moins aussi hauts", poursuit l'élu, par
ailleurs en charge de l'urbanisme. Pour autant, le tribunal annule le second permis, cette
fois pour "excès de pouvoir." SCI et mairie font appel et 6 ans plus
tard, en décembre 2002, la cour d'appel administrative de Marseille rejette l'appel,
mentionnant que le premier et le second permis ont été délivrés sans étude d'impact
au préalable.
13 ans d'attente
"Le dossier traîne depuis 13 ans, il finira bien par aboutir !",
explique Eric Popieul, directeur de ce 4 étoiles de 240 chambres affilié à la chaîne
Concorde Hôtels. "Pour un rien aujourd'hui, les professionnels se retrouvent avec
des associations sur le dos. L'Hôtel Ambassadeur et sa villa offrent la plus forte
capa-cité de la ville, et il a trouvé sa clientèle. Nous souhaitons que son permis soit
définitivement validé", avance Henry Mathey, président du Syndicat des
hôteliers, cafetiers et restaurateurs d'Antibes-Juan-les-Pins. Si tel n'était pas le
cas, ou bien si le Conseil d'Etat rejetait la saisine, "l'hôtel continuerait son
activité, mais ne pourrait pas entreprendre de correctifs importants, et en cas de
revente, sa valeur foncière serait certainement sous-estimée", tempère le
premier adjoint au maire. zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2858 Hebdo 5 Février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE