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	du 18 mars 2004	HÉBERGEMENT

Démentant les rumeurs d'OPA du groupe Accor

LE CLUB MED ESTIME POUVOIR ATTEINDRE "SEUL" SES OBJECTIFS

La rumeur va toujours bon train lorsque l'on évoque le nom du Club Med. Le groupe Agnelli, principal actionnaire du groupe de loisirs, rejette toute intention de céder sa participation. Mieux : il soutient la stratégie actuelle adoptée par Henri Giscard d'Estaing qui vise à atteindre un résultat d'exploitation de l'ordre de 100 Me d'ici deux à trois ans.

Décidément, le Club Med fait toujours autant fantasmer. La preuve : la veille de l'assemblée générale de l'entreprise, qui s'est tenue le jeudi 11 mars dernier à Paris, un analyste financier d'Oddo Pinatton laisse entendre qu'une OPA amicale du groupe Accor serait envisagée sur le spécialiste de l'exploitation des clubs de vacances et de l'organisation de voyages. Rumeur (entre nous) récurrente depuis plusieurs années, à laquelle les dirigeants du Club ont répondu par la négative. A commencer par Pascal Lebard, représentant de la famille Agnelli (1er actionnaire du Club via les holdings Exor-Ifil avec 23,9 % du capital et 33,3 % des ventes) et également président du conseil de surveillance de la compagnie, qui n'a pas mâché ses mots.
"Le groupe Agnelli n'est pas en train de vendre sa participation. Il n'est pas en négociation. Il n'a pas l'intention de le faire", a affirmé l'intéressé. Tout en précisant que "la seule préoccupation de l'actionnaire italien était que le Club retrouve sa rentabilité". Sur ce dernier point, Pascal Lebard a d'ailleurs souligné son soutien total à la stratégie adoptée par le management. Une position dont Henri Giscard d'Estaing, président du directoire du Club Med, ne peut que se réjouir.
"Henri", comme tout le monde l'appelle, qui manie volontiers l'humour, n'a du reste pas manqué lui non plus de préciser que"si à chaque fois que l'on avait prêté des fiancés au Club Med il s'était marié, il aurait battu un record de polygamie". Trêve de plaisanterie. Le fils de l'ancien président de la République est en vérité persuadé que son groupe a les "moyens d'atteindre seul ses meilleurs niveaux de résultat d'exploitation de l'ordre de 100 Me d'ici deux à trois ans". D'autant plus vite que le Club Med a lancé une refonte profonde de son modèle économique pour s'adapter aux nouvelles tendances du marché du tourisme.
C'est avec méthode et énergie, en effet, qu'Henri Giscard d'Estaing est en train de remettre sur pied la société au "Trident". Sa stratégie repose sur quatre priorités : "Eliminer les foyers de perte, renforcer et dynamiser la présence du Club Med sur le marché français, développer des relais de croissance dans les pays stratégiques et valoriser la marque par le produit."

Accélération de la montée en gamme des villages
Un sacré programme en perspective, auquel ne déroge pas d'un iota le président du directoire. En témoignent la réduction de la moitié des pertes en Amérique au terme de l'exercice 2003 ainsi que la fermeture définitive du Club Med World Montréal, associée à la cession de 6 salles de gym non rentables (11 autres devant être vendues en 2004). Parallèlement, le groupe de loisirs a accéléré la montée en gamme de ses villages vers les normes 3 et 4 Tridents afin de répondre à la demande et d'optimiser le taux de large. Résultat : 91 % des sites seront classés 3 et 4 Tridents en 2005 contre 66 % en 1998. "Les clients suivent notre positionnement. Dans le volume en repli en moyenne de 8 % en 2003, la fréquentation a baissé de 25 % dans les 2 Tridents pendant que celle des 3 Tridents se limitait à - 4,5 % et celle des 4 Tridents progressait de 0,8 %", a expliqué Henri Giscard d'Estaing. Et d'ajouter : "Nous allons poursuivre cette ligne en 2004 avec notamment la rénovation en 4 Tridents des villages de Cherating en Malaisie et de Chamonix en France." Sans oublier les ouvertures de deux unités 3 Tridents à El Gouna en Egypte et à Coral Beach en Israël, et celle d'un 4 Tridents à Marrakech La Palmeraie.

Innovation
S'agissant de la baisse des niveaux de coûts fixes, Henri Giscard d'Estaing n'est pas non plus en reste puisqu'il a d'ores et déjà diminué les frais de siège et mène des actions structurelles sur la productivité des villages tout en peaufinant un programme d'optimisation des achats. En matière d'exploitation de villages, il multiplie les contrats de management, ce qui nécessité beaucoup moins d'engagements financiers. Il a également remanié de manière sensible sa politique de distribution.
Enfin, il cherche sans cesse à valoriser la marque par le produit. Le tout à travers différentes démarches marketing comme, notamment, la création de 3 nouveaux concepts : un village spa (à Phuket en Thaïlande), un village Free Style en Europe et Riad à Marrakech. De quoi séduire bon nombre de vacanciers. Au terme du premier trimestre 2004, les choses ont d'ailleurs plutôt bien débuté. Le chiffre d'affaires s'est ainsi élevé à 342 Me en hausse de 0,8 % en données publiées, 4,1 % à périmètre et taux de change comparables. Au 6 mars 2004, le niveau de réservations cumulées enregistrait une progression de 2,6 % par rapport à la même date l'année précédente. Un début prometteur à suivre...
C. Cosson zzz36t zzz36v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2864 Hebdo 18 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE