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du 18 mars 2004
HÉBERGEMENT

Avec 508 clés sur le marché

RETOUR AUX ANNÉES 30 POUR LE HILTON ARC DE TRIOMPHE PARIS

Un hôtel de 500 chambres qui ouvre à Paris, dans le VIIIe arrondissement, il n'y en a pas à tous les coins de rue. En l'occurrence, le Hilton Arc de Triomphe Paris s'installe au 51-57 rue de Courcelles dès le 29 mars prochain. Une nouvelle adresse qui va en étonner plus d'un.

 

Hilton Arc de Triomphe Paris
51-57, rue de Courcelles
75008 Paris
Tél. : 01 58 36 17 17
Fax : 01 58 36 17 18


Olivier Chavy, directeur général du Hilton Arc de Triomphe Paris : "Nous visons une recette moyenne de 280 e HT au terme de la première année d'exercice."

Paris, 51-57, rue de Courcelles, mi-mars. Olivier Chavy, celui-là même qui a lancé le Hilton Mauritius Resort & Spa, devenu aujourd'hui l'un des établissements les plus réputés de l'île, affiche un large sourire. Le bruit assourdissant des perceuses, la poussière qui recouvre ses chaussures, les meubles encore dans leur emballage..., rien ne parvient apparemment à perturber sa bonne humeur. Et pour cause ! Les architectes, Stanislas Fiszer (architecture générale, plans, volumes et façades), Jacques Garcia et Alexandre Danan (décoration), viennent de lui confirmer la date d'ouverture de son nouveau 'navire' : le Hilton Arc de Triomphe Paris, huitième établissement de l'enseigne dans l'Hexagone, sera, sûr, fin prêt à prendre le large le 29 mars prochain. "C'est une bonne nouvelle ! Les délais ont été tenus. Cela n'est pas toujours le cas en France", ironise le directeur général de cette adresse parisienne inédite. Une sacrée bonne nouvelle également pour les propriétaires de cette superbe bâtisse comprenant 508 clefs (dont 24 suites et 77 chambres executive), la Société Immobilière et Hôtelière du Parc Monceau, tant les années ont été longues pour réussir à finaliser ce projet. "En fait, il aura fallu plus de 5 ans pour sortir cet hôtel de terre", avoue Jürgen Fischer, président de Hilton International Europe Continentale & Afrique ainsi que de Scandic AB. Erigé sur un terrain qui appartenait autrefois au ministère de l'Intérieur, le tout dernier Hilton parisien a de fait rencontré pas mal de difficultés (problèmes administratifs, actions menées par les riverains...). Reste qu'un endroit comme celui-ci ne se présente pas deux fois dans une vie.  

Construction et décoration pour 150 Me
Comme le disait Conrad Hilton, "l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement", il n'y a que cela qui compte. Implanté à quelques centaines de mètres seulement de l'Elysée, le cas du Hilton Arc de Triomphe Paris méritait donc qu'on s'y arrête. Et ce, même plus longtemps que prévu. D'autant que l'établissement risque très probablement de 'décoiffer' plus d'un homme d'affaires, touriste et même professionnel de l'hôtellerie. Non pas à cause de sa localisation, loin d'être aussi négligeable que certaines mauvaises langues veulent bien le dire. Mais du fait, tout bonnement, de son parti pris esthétique et sans concession axé 100 % art déco. "Les années 30 symbolisent une période dynamique et gaie à la fois. On a voulu étonner les gens comme à cette époque", raconte Alexandre Danan. Et il n'y a pas que le montant des travaux (construction et décoration) qui va surprendre : 150 Me. Une somme au bout du compte plutôt honorable, comparée à celles qui furent allouées aux dernières grandes rénovations hôtelières opérées récemment dans la capitale. En vérité, vous êtes impressionné à peine le seuil de l'établissement franchi. Il faut reconnaître que le thème des grands paquebots transatlantiques se fait assez rare par les temps qui courent. Surtout dans le paysage hôtelier. Pourtant, le résultat est là. D'emblée ; on a envie de se laisser aller à rêver. D'autant plus aisément que la façon dont ont été traités les volumes fait que l'on s'y croit vraiment en 'croisière'. Organisé autour d'un jardin central à ciel ouvert (800 m2) lui-même bordé d'une pergola de verre qui incite à la promenade comme sur un pont de bateau, le lobby regorge ainsi d'éléments étonnants, tels un escalier monumental inspiré des plans originaux qu'Auguste Perret réalisa pour le Centre économique et social du Trocadéro, ou bien encore des bas-reliefs, des portes en ferronnerie d'art inspirées d'Edgar Brandt.  

Une recette moyenne de 280 e HT la première année
Amusants également, les couloirs tapissés en impression galuchat vert céladon menant aux chambres. Conçues dans l'esprit des cabines des paquebots des années 30, ces dernières, réparties sur 7 niveaux, affichent elles aussi haut les couleurs art déco avec, notamment, des meubles en ébène de Macassar incrustés de dessins originaux de Ruhlman, des portes en palissandre de Rio, des tissus aux représentations géométriques... Soulignons l'agencement original des salles de bains dotées d'un espace boudoir protégé par une cloison 'paquebot' donnant sur une vasque en granit vert jade d'Orient (importé d'une carrière en Chine) et sur un piètement parallélépipède cubiste.

Les fans des ambiances années 30 craqueront en outre en découvrant le Purple Bar ou la brasserie Le Safran, un restaurant où le chef, Bernard Fiemeyer, pourra accueillir jusqu'à 240 couverts à l'intérieur. Plus encore en aménageant les terrasses extérieures. Des chambres au jardin, en passant par le lobby, les salles de séminaire..., rien n'a été laissé au hasard. Tout vous projette avec bonheur au début du siècle dernier. De quoi faire la nique à la concurrence. Les exploitants la jouent cependant relativement modeste. "Nous ne nous déclarons pas palace", commente ainsi Olivier Chavy. Et de poursuivre : "C'est un très bon produit, qui dispose en fait des atouts nécessaires pour devenir la référence du 4 étoiles luxe à Paris." A l'évidence, la clientèle d'affaires internationale et celle des séminaires vont apprécier cette nouvelle adresse. Sachant que les prix pratiqués restent assez abordables. "On vise une recette moyenne de 280 e HT la première année", confie le directeur général. La chambre de luxe affichera cependant un prix public de 600 e.
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Bas-reliefs des façades sur cour.

 
Le traitement des volumes a été très bien réalisé. En témoigne ce lobby majestueux.


Alexandre Danan (European Design Office Consulting) a réalisé la décoration de l'hôtel aux côtés de Jacques Garcia.

 
Plus années 30 que le Purple Bar, tu meurs ! Très vite, l'endroit devrait devenir un «must».


Baptisée Le Safran, la brasserie du Hilton Arc de Triomphe Paris dispose d'une capacité de 240 couverts à l'intérieur.

 
A la manière des ponts supérieurs des grands paquebots, les couloirs, tout de vert céladon vêtus, desservent les chambres aux portes en ébène de Macassar.

 
L'escalier monumental, qui permet l'accès au Foyer et à la Ballroom, est inspiré des plans originaux qu'Auguste Perret réalisa pour le Centre économique et social du Trocadéro.


Les 508 chambres ont été imaginées dans l'esprit des cabines des paquebots des années 30.

Le Hilton Arc de Triomphe Paris en quelques chiffres  
a 6 500 m2 d'espace au sol pour 23 000 m2 décorés
a 20 000 m3 de béton
a Plus de 1 000 tonnes d'acier
a 650 tonnes de granit vert jade d'Orient
a 15 000 feuilles d'or
a 600 m3 de terre végétale
a 10 palmiers
a Poutres de portée de 13 à 20 mètres
a Tentures de 13 mètres de haut

Un espace bien-être géré par Carita-Decléor
Dans les métropoles européennes, la présence d'un spa est aujourd'hui devenue incontournable. Raison pour laquelle le Hilton Arc de Triomphe Paris ne déroge pas à la règle. Installé sur 400 m2, son espace bien-être est géré par des spécialistes de la question : Carita-Decléor. De quoi garantir au client un 'chouchoutage' aux petits oignons. Ici, le spa dispose en effet de tous les moyens nécessaires pour vous détendre. A commencer par une salle de fitness, 10 cabines pour les soins du visage, corps, massages, épilation, manucure et pédicure. N'oublions pas le fin du fin : un parcours hydrotonique avec jets massants, un hammam typiquement oriental et un sauna.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2864 Hebdo 18 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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