du 25 mars 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
4 questions à Philippe Labbé, président du Snarr (syndicat national de la restauration rapide)
Le Snarr se réunit en assemblée générale le 29 mars prochain, à Paris.
Propos recueillis par P. Carbillet
Philippe Labbé, président du Snarr. |
L'Hôtellerie : Le
Snarr a 20 ans, quel bilan pouvez-vous effectuer ?
Philippe Labbé : Le Snarr a été fondé par
Laurent Caraux, créateur de Pomme de Pain puis d'Aubépain, cédés à Elior, et il est
désormais p.-d.g. de El Rancho. Le Snarr représente une profession jeune mais qui a
atteint l'âge adulte. Pour les 20 ans du syndicat, nous avons souhaité faire une
réunion exceptionnelle dans un lieu d'exception, le Sénat, en invitant quelques figures
qui ont marqué la restauration rapide, mais aussi des hommes politiques et des
économistes. Aujourd'hui, le syndicat représente près de 110 enseignes, en progression
régulière. Nous avons plus de 2 000 entreprises, des très petites entreprises avec 1 ou
2 salariés jusqu'aux majors de la profession. Nous avons encore de grandes possibilités
carle secteur compte 20 000 sociétés et 115 000 salariés. Notre syndicat apporte les
réponses à toutes les entreprises du secteur, grâce à la compétence des permanents et
des experts salariés des grandes entreprises adhérentes. Leurs conclusions sont ensuite
transmises au conseil d'administration où sont représentées toutes les composantes de
la restauration rapide et qui décide ensuite des actions à mener.
L'Hôtellerie : Quelle
est la place du Snarr dans la restauration ?
Philippe Labbé : Nous avons acquis une
crédibilité auprès des pouvoirs publics qui reconnaissent que notre branche
professionnelle fait énormément sur le plan de l'intégration sociale et sur les
possibilités d'ascenseur social que nous offrons. Francis Mer, le ministre du Budget, a
d'ailleurs reconnu que nous avions un rôle "d'initiation découverte" du
monde du travail. Rôle qui est important pour les jeunes même s'ils ne font pas
carrière dans notre secteur. Ces jeunes apprennent le travail en équipe, le respect des
normes ainsi que le sens des relations commerciales.
L'Hôtellerie :
Quelles ont été vos actions les plus marquantes ?
Philippe Labbé : Je parlerais tout simplement de
la dernière en date, à savoir le plan Raffarin d'allégement de charges. Au début des
négociations, nous n'étions même pas invités à participer au groupe de travail et
pour finir, nous étions assis en face de Renaud Dutreil, en ayant obtenu que les
entreprises de la restauration rapide bénéficient elles aussi de ce dispositif. Nous
avons aussi réalisé un travail énorme en matière de social, ce qui s'est traduit
notamment par la signature de la convention collective de la restauration rapide en 1988.
Une nouvelle impulsion a été donnée à partir de 1999 avec la loi sur les 35 heures.
Loi avec laquelle nous avons dû composer, mais qui s'est traduite par la mise en place
des 35 heures dans les établissements de restauration rapide.
L'Hôtellerie : Quels
seront les principaux thèmes abordés lors de votre assemblée générale ?
Philippe Labbé : La sûreté alimentaire et
notamment l'évolution des textes européens en matière d'OGM. Le volet social concernera
le travail réalisé ainsi que les perspectives pour 2004 avec la formation
professionnelle et la grille de salaires. Nous avons aussi mis en place un grand chantier
avec les partenaires sociaux à propos de la sécurité et de la santé au travail. Sans
oublier le point d'actualité avec le plan Raffarin d'allégement de charges. zzz74v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques sur le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2865 Hebdo 25 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE