du 29 avril 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
< CLUB HÔTELIER DE QUIMPER (29)
Les membres du Club hôtelier de Quimper crient au secours afin que tous les acteurs du tourisme se mobilisent. L'objectif est clairement d'attirer la clientèle sur la ville afin d'augmenter les taux d'occupation.
Emmanuel Gooris, président du Club hôtelier de Quimper. |
Nous
voulions créer un électrochoc afin, tout d'abord, de motiver le club et de contribuer à
la relance d'une réflexion touristique globale sur la
ville", précise Emmanuel Gooris, président du club et gérant d'un B & B.
L'électrochoc s'est
traduit par une conférence de presse intitulée 'Les hôteliers de Quimper-Communauté
crient au secours...' Résultat : une d'un journal local, TV, articles de presse, etc. Les
18 membres du Club hôtelier de Quimper ont réussi leur coup médiatique.
"Le club s'endormait depuis quelques années faute de combats, ou avec
l'impression que ceux-ci étaient vains. Il fallait nous motiver sur un projet concret",
et ce dernier s'impose de lui-même au fur et à mesure des réunions. "Les mêmes
problèmes revenaient inlassablement" : absence d'une image de marque forte de la
Cornouaille, baisse de la clientèle d'affaires, manque de reconnaissance économique du
tourisme et de l'hôtellerie, etc. "Nous sommes prisonniers d'une image trop
bretonnante. C'est devenu un carcan, il faut communiquer sur autre chose, poursuit le
président. Par ailleurs, nous enregistrons des demandes de séminaires, mais la ville
ne dispose d'aucune structure adéquate pour les accueillir." Les chiffres sont
éloquents et traduisent ce mal-être : le taux d'occupation 2003 est de 51,4 %, l'un des
meilleurs réalisés ces dernières années (alors que le point mort de rentabilité est
de 55 %). Il était de 47,4 % en 2002 et de 48,5 % en 2001. Notons au passage que le
TO, pour ces trois dernières années, est de 54,6 % pour la Bretagne, 56 % pour Vannes ou
encore 61,9 % pour Rennes !
Pour autant, les professionnels ne pointent personne du doigt : "Nous
voulons montrer que nous existons et que nous pouvons servir de catalyseur pour fédérer
les bonnes volontés. Nous savons que c'est possible lorsque tous les acteurs du tourisme
travaillent main dans la main, comme ce fut le cas avec l'année Gauguin, où nous avons
enregistré une hausse de 4 points de notre TO."
Du lobbying
Avec ce cri du cur, les hôteliers ont déjà réussi leur pari. Office du
tourisme, CCI et élus les ont contactés suite à leur conférence de presse. "Ils
ont reconnu le bien-fondé de notre action. Il manquait une volonté politique."
Pour autant, les hôteliers ne s'arrêtent pas en si bon chemin : "Aujourd'hui,
nous faisons du lobbying en étant présents dans toutes les structures touristiques ou
économiques nécessaires."
Cette action résulte en fait d'un important travail en amont des hôteliers, qui
ont su se mobiliser au sein du club en créant un bulletin de liaison et divers
partenariats. Aujourd'hui, "nous lançons un portail vocal. Lorsqu'un client
arrivera sur Quimper, un seul numéro de téléphone lui donnera les disponibilités".
L'objectif avoué de ces actions reste, bien entendu, "la hausse de nos TO. Nous
avons engagé des investissements, rénové nos hôtels, etc. Nous attendons aujourd'hui
les fruits de notre travail."
O. Marie zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2870 Hebdo 29 avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE