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	du 6 mai 2004	VIE PROFESSIONNELLE

Les ambitions du vice-président de l'Umih
POUR FRANCIS ATTRAZIC, "LA PROFESSION NE DOIT PAS DÉCEVOIR LES JEUNES"

L'ancien président de la branche restaurateur de l'Umih prendra officiellement ses fonctions de vice-président à la tête de la centrale syndicale en novembre prochain, lors du congrès national de Strasbourg. Comment perçoit-il cette responsabilité et quels sont les dossiers qui lui paraissent prioritaires ? Questions.

Propos recueillis par S. Soubes

Francis Attrazic veut "rappeler que l'hôtellerie est un secteur d'intégration, de mobilité, d'enrichissement personnel, qui ne connaît pas de chômage".

L'Hôtellerie : Comment concevez-vous le rôle à la vice-présidence de l'Umih ? Quels sont les dossiers dans lesquels vous souhaitez plus particulièrement vous investir ?

Francis Attrazic : Comme quelque chose d'actif. La vocation du vice-président est d'être au courant de tous les dossiers. Nous avons plusieurs sujets qui nous tiennent à cœur, comme la mise en place de structures régionales au sein de l'Umih, travailler l'image de la profession ou la formation par branche. L'Education nationale ne remplit pas tout à fait son rôle par rapport aux besoins de la profession. Il faut que ce qui ne peut pas être réalisé par l'Education nationale soit fait par la profession.

L'Hôtellerie : A quoi pensez-vous, au juste ?

Francis Attrazic : Il faut rectifier un certain nombre d'options qui ont été prises et pallier les lacunes. S'il faut revoir les référentiels, il faut aussi travailler à partir des CQP. Cela peut être un moyen rapide et efficace de corriger les manquements. La formation est prioritaire, car elle doit permettre de fidéliser. Pour se sentir bien, les jeunes doivent entrer dans le métier avec des connaissances concrètes. Ainsi, ils ne seront pas déçus. Nos métiers ont évolué, malheureusement, nous sommes toujours confrontés aux mêmes clichés. Je voudrais qu'on arrive à faire passer un message positif. Rappeler que c'est un secteur d'intégration, de mobilité, d'enrichissement personnel, qui ne connaît pas de chômage.

L'Hôtellerie : Vous défendez le principe d'une semaine de l'hôtellerie, entièrement dédiée à la promotion des métiers du secteur. Qu'en est-il de ce projet ?

Francis Attrazic : C'est un gros projet, très lourd et qui demande des investissements importants. Hôtellerie et Liberté pourrait être porteur, mais pas en totalité, bien sûr. Le Fafih pourrait aussi participer. Nous devrions aussi intéresser de manière générale les ministères. Nous sommes en cours de réflexion et de discussion. Cette semaine de promotion de l'image aurait deux axes : l'un publicitaire, dans les médias les plus puissants, l'autre sur le terrain, dans les capitales régionales. Nous serions pour une opération itinérante qui irait à la rencontre du public, dans le cadre d'un bus ou d'un train. On serait en contact direct avec le public et on parlerait avec lui de tous les aspects de nos métiers. Je considère cette semaine comme un élément déclencheur qui permettrait d'activer un certain nombre de choses. Cela nous aidera à mieux comprendre pourquoi nous enregistrons un tel déficit d'image.

L'Hôtellerie : Vous appelez de nouveau, vous aussi désormais, à une reprise du dialogue social. Pourquoi a-t-il été stoppé ?

Francis Attrazic : La profession a besoin d'un projet social valorisant. Le problème que nous avons avec les salariés, avec ceux qui défendent la profession, c'est qu'ils sont déjà habitués à avoir des avantages que beaucoup d'autres n'ont pas encore. Je pense aux rythmes de travail (plages horaires), aux couvertures sociales, au 13e mois. Or, il est impossible que la queue du peloton rattrape la tête comme ça, d'un seul coup. On ne peut pas passer de peu au maximum. Il faut aussi que nous repensions la collecte sociale dans notre pays. Les secteurs de services subissent de plein fouet cette collecte. Ça ne va pas. Il faut trouver d'autres solutions, et j'espère que nous y parviendrons. Nous avons quelques bonnes idées en cours. zzz74v

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