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du 3 juin 2004
CONJONCTURE

Baromètre mensuel PKF Hotelexperts

L'HÔTELLERIE PARISIENNE TIRE SON ÉPINGLE DU JEU EN AVRIL TANDIS QUE LA PROVINCE PEINE ENCORE

Le revenu par chambre disponible (RevPar) moyen, toutes catégories confondues, a sensiblement progressé en avril 2004 dans la capitale. Excepté celui des 2 étoiles, l'indicateur s'affiche à la baisse partout en province.

Qu'on le veuille ou non, la reprise semble enfin pointer le bout de son nez. C'est en tous les cas ce que démontrent les résultats du baromètre de l'hôtellerie française du mois d'avril 2004, tenu par le cabinet PKF Hotelexperts. Reste que tous les hôtels n'ont pas été logés à la même enseigne. Implantation géographique et catégorie jouant sensiblement sur les résultats de chacun.
Ainsi, les établissements de la capitale ont globalement mieux tiré leur épingle du jeu que ceux de province. Le revenu par chambre disponible (RevPar) de l'hôtellerie haut de gamme parisienne a en effet gagné le mois dernier quelque 33 % atteignant 162,5 e contre 122,2e un an plus tôt. A noter en particulier la hausse spectaculaire réalisée par les palaces, dont le RevPar est allègrement passé de 182,6 e en avril 2003 à 262,7 e cette année. De leur côté, les établissements haut de gamme (2 et 3 étoiles) ont eux aussi amélioré leur RevPar de 8,7 % à 62,6 e.
Par contre, excepté les unités 2 étoiles qui affichent une hausse de près de 2 %, les RevPar de l'hôtellerie de province ont observé un net recul en avril dernier. La preuve. Celui des 4 étoiles a chuté de 5 % à 82,4 e tandis que celui des 3 étoiles chutait de 4,4 %.
En réalité, à l'inverse de la Ville lumière, la progression constatée en février et mars n'a pas perduré au mois d'avril en province. De plus, la baisse du RevPar des hôtels 4 étoiles provient pour l'essentiel du fléchissement du prix moyen chambre (- 4,1 %). La diminution du RevPar des 3 étoiles est due, elle, à une moindre fréquentation qui se traduit par un taux d'occupation minoré de 5,7.

Relativiser
Autant d'éléments qui conduisent le cabinet PKF Hotelexperts à demeurer prudent dans ses commentaires. "Il faut relativiser les fortes hausses constatées dans l'hôtellerie haut de gamme parisienne", déclare-t-il en substance. Et d'ajouter : "On ne peut néanmoins nier que le marché parisien semble retrouver le chemin de la croissance. Il n'en va pas de même pour l'hôtellerie de province qui, globalement, reste dans une situation difficile."
C. Cosson zzz20o

Segmentation

Palaces : Atteignent une recette moyenne chambre supérieure à 600 e HT. Etablissements dont la qualité de l'immeuble
et du site reste exceptionnelle. Possèdent une large gamme de prestations avec des effectifs dédiés
à un service personnalisé.

Grand luxe : Bénéficient d'un emplacement privilégié, d'un immeuble de qualité et d'un nom prestigieux. Leurs prix moyens se positionnent aux environs de 300 e HT.
Hôtels de charme : Petites unités (de 40 à 100 chambres) appelées aussi boutique hôtels. Privilégient la personnalisation du service. Leur image est souvent basée sur la créativité des décorateurs. Le prix moyen se situe aux environs de 300 e HT.
Gros porteurs : Hôtels totalisant de 500 à 1 000 chambres avec un prix moyen d'environ 175 e HT.
First class : Situés sur des emplacements et dotés de bâtis de qualité, ils privilégient la compétitivité de leurs tarifs et limitent la gamme de services. Ils réalisent un prix moyen d'environ 200 e HT.

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