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	du 05 août 2004	CONJONCTURE

LOISIRS

Euro Disney toujours menacé financièrement

La restructuration financière de l'exploitant de Disneyland Resort Paris tarde à se finaliser. Quant au chiffre d'affaires, il régresse de 1 % au terme des 9 premiers mois de l'exercice en cours.

Décidément, Mickey a de quoi faire la grimace. Le plan de sauvetage d'Euro Disney, la société d'exploitation de Disneyland Resort Paris, vient en effet d'être repoussé du 31 juillet au 30 septembre prochain. L'entreprise avait pourtant officiellement annoncé, le 8 juin dernier, qu'un accord sur sa restructuration financière avait été entériné par ses prêteurs dont sa maison mère The Walt Disney Company (TWDC) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Reste que pour entrer en vigueur, ce protocole, qui prévoyait notamment une augmentation de capital de 250 Me, un ajournement du remboursement de 100 Me dus au titre d'une ligne de crédit, un moratoire de 3 ans et demi sur le remboursement de 300 Me provenant de la dette senior ainsi qu'une modulation des redevances perçues par TWDC en fonction du résultat d'exploitation de sa filiale française, devait obtenir l'approbation de l'ensemble des partenaires financiers. Cela n'a pas été le cas. Résultat : les négociations doivent se poursuivre encore quelques semaines. Voire plus…

D'autant qu'Euro Disney ne donne pas de signes encourageants à ses prêteurs. La compagnie n'a de fait pas réalisé de performances probantes au terme des 9 premiers mois de son exercice 2004 (clos le 30 juin dernier). Le chiffre d'affaires global de la compagnie a d'ailleurs chuté de 1 % s'élevant à 740,4 Me sur cette période.

Baisse du taux d'occupation moyen des hôtels du site
Certes, l'activité des parcs à thème a progressé de 4 % atteignant les 366,1 Me. Par contre, les recettes des hôtels et de Disney Village ont fléchi de 5 % pour s'établir à 290,7 Me. Un fléchissement qui résulte, selon Euro Disney, "d'une baisse du taux d'occupation moyen des hôtels, partiellement compensée par une légère augmentation des dépenses moyennes par chambre".

Parallèlement, le chiffre d'affaires des activités de développement immobilier s'affiche lui aussi en repli assez net de 5,3 Me par rapport à l'année précédente.

Fort de ces résultats et compte tenu de la hausse des charges d'exploitation, Euro Disney prévoit clairement "une augmentation significative de la perte nette pour l'exercice clos le 30 septembre 2004". Il n'y a pas lieu de faire la fête.
C. C. zzzv20a

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