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du 2 septembre 2004
C'EST LA RENTRÉE

< NORD-PAS-DE-CALAIS

Un recrutement difficile au LP Michel Servet de Lille

Le désintérêt des jeunes pour la profession se confirme. Michel Servet et la profession luttent pour convaincre les élèves arrivés là par hasard.

La priorité de la rentrée sera la relance de la motivation chez les élèves débutants en BEP", pose Colette Pouille, proviseur du LP Michel Servet de Lille. Le lycée offre 250 à 280 places aux débutants, CFA compris. Ces toutes dernières années, 90 % seulement des places ont été pourvues. De plus, en fin de première année, les deux tiers des choix se portent sur la cuisine. Cela ne correspond pas à la réalité du marché, et complique le fonctionnement du restaurant d'application.
Les contrats d'apprentissage connaissent traditionnellement une perte d'effectif en ligne. A force de travail entre entreprises, enseignants, familles et jeunes, l'hémorragie semble circonscrite. Mais la formation initiale prend le relais. Le recrutement porte de moins en moins sur des jeunes attirés par le métier, mais écrème plutôt l'échec scolaire. Résultat, on note des désertions en première BEP. Les enseignants auront à lutter contre ce nouveau fléau.
En fin de cycle, ce sont les mentions complémentaires qui ont du plomb dans l'aile. Particulièrement la mention sommellerie, orgueil de l'établissement, et, affirme Colette Pouille, une qualification demandée par la profession. Cette mention est menacée de disparition et recrute encore jusqu'à mi-octobre. La profession a "bien senti le problème", précise le proviseur. "Nous ne notons aucune baisse de lieux de stage, encore moins d'offres de contrat d'apprentissage. C'est encourageant, car le stage motive les jeunes, à condition que le discours et l'attitude du professionnel soient mobilisateurs. Par exemple, à condition que le patron admette le changement de mentalité sur le temps de travail."
A. Simoneau zzz68v

Lycée professionnel Michel Servet
1, rue Michel Servet
59000 Lille
Tél. : 03 20 22 73 73

En tenue
Colette Pouille.

Pour la troisième rentrée consécutive, les élèves de Michel Servet sont en costume et tailleur. Ce qui est loin d'être le cas dans l'enseignement public hôtelier régional.
La première année a été
"très dure", se souvient Colette Pouille, l'acceptation vient progressivement. Pourquoi ? D'abord parce que la tenue "n'est pas un uniforme gratuit mais une tenue de travail". Ensuite, le proviseur fait avant tout le lien avec la procédure de recrutement. Les élèves de bac pro et bac techno s'y exercent régulièrement avec l'aide de chefs et cadres d'entreprise bénévoles recrutés par le Rotary.
"La tenue permet de ne pas avoir l'air déguisé la première fois qu'on l'enfile devant un patron", commente Colette Pouille.

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L'Hôtellerie Restauration n° 2888 Hebdo 2 septembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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