du 9 septembre 2004 |
CONJONCTURE |
Tourisme
PARIS ET L'ÎLE-DE-FRANCE PASSENT UN ÉTÉ 2004 SANS 'SURCHAUFFE'
Au cours du premier semestre 2004, la Ville lumière et la région parisienne ont vu leur fréquentation touristique renouer avec les chemins de la croissance. Un mouvement ascendant qui s'est avéré plus modeste en juillet et août dernier.
Ça pianote sérieux sur les
calculettes des organismes de tourisme de la Ville lumière et de la région
Ile-de-France. Additions, soustractions, multiplications, divisions, toutes les
opérations mathématiques et statistiques sont actuellement employées pour dresser un
bilan de la saison estivale. D'après les premières estimations communiquées par
l'Observatoire régional du tourisme de l'Ile-de-France (Ortif) et celles l'office de
tourisme et des congrès de Paris (OTCP), une chose est acquise. L'été 2004 s'annonce
meilleur qu'en 2003 à Paris et dans la région. On demeure cependant assez loin des
performances réalisées en 2002.
En réalité, "aux tendances positives observées pendant la première moitié de
l'année, ont succédé des résultats mitigés pour la période estivale",
affirme l'OTCP. Et l'Ortif de surenchérir : "La hausse de la fréquentation en
Ile-de-France, signalée par l'ensemble des professionnels du tourisme tout au long de
l'année, est restée modérée au cours de l'été." Concrètement, les hôtels
parisiens ont enregistré un taux d'occupation de 71 % en juillet (67,2 % sur la même
période en 2003) et 59 % (prévisionnel) en août contre 64,4 % l'an dernier. S'agissant
de l'Ile-de-France, selon les données semi-définitives de l'Ortif, le taux de
remplissage des établissements hôteliers (toutes catégories confondues) devrait, lui,
progresser d'environ 2 points sur les trois mois d'été : 76,6 % en juin, 64,5 % en
juillet et en deçà de 61,1 % en août.
Des chiffres qui paraissent dans leur ensemble globalement 'corrects'. Sachant que l'automne sera déterminant pour
l'activité touristique de l'année. Qu'à cela ne tiennent. Ces chiffres démontrent le
retour des clientèles traditionnelles dans la région parisienne.
Durée du
séjour en diminution
Pour ce qui concerne la capitale par exemple, l'OTCP a d'ailleurs constaté un
redémarrage des clients américains (+ 14,6 %) et japonais (+ 21,9 %) particulièrement
sensible dès le mois de mars dernier.
Il n'empêche que ces premiers résultats constituent aussi une 'alerte' pour Henriette
Zoughebi, président du comité régional du tourisme de Paris-Ile-de-France. En effet,
malgré une augmentation de la fréquentation dans l'hôtellerie en termes de séjours, le
nombre de nuitées tend lui par contre à fléchir. Le tout aussi bien pour les touristes
étrangers que français. La durée moyenne des séjours fond en fait comme neige au
soleil. A tel point d'ailleurs qu'elle est désormais de 2,06 nuitées pour Paris (soit -
6 %).
De nouveaux comportements qui conduisent la présidente du CRT Paris-Ile-de-France à
engager un vaste travail de concertation avec les professionnels du tourisme. Cette
démarche vise bien entendu à renforcer les synergies entre Paris et la région ainsi
qu'entre le CRT et l'OTCP. La philosophie de l'affaire consistant évidemment à tout
mettre en oeuvre pour faire revenir les consommateurs. Qu'on le veuille ou non en effet,
Paris ne sera hélas pas toujours Paris. Alors, mieux vaut agir avant qu'il ne soit trop
tard !
C. Cosson zzz20o
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L'Hôtellerie Restauration n° 2889 Hebdo 9 septembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE