du 16 septembre 2004 |
CONJONCTURE |
Baromètre MKG Consulting
LES CHAÎNES HÔTELIÈRES EUROPÉENNES POURSUIVENT LEUR REDRESSEMENT EN JUILLET
Avec un revenu par chambre disponible en progression de 1,7 % au mois de juillet dernier, la reprise enregistrée depuis le début de l'année au sein des réseaux intégrés européens s'essouffle un peu. La tendance reste malgré tout bien orientée, le RevPar du secteur s'améliorant de 3,9 % en résultats cumulés.
Lentement,
mais sûrement !" C'est ainsi que l'on peut qualifier l'état de santé des
chaînes intégrées européennes au mois de juillet dernier. A l'inverse de la
progression spectaculaire du revenu par chambre disponible (RevPar) enregistrée en juin
(+ 5,6 %), juillet s'est en effet soldé par une reprise de l'activité nettement plus
modérée. L'indicateur majeur du secteur a progressé de seulement 1,7 %, selon les
données du baromètre MKG Consulting, à 59 e. "Pas si mal", disent
certains observateurs. "Peut mieux faire", pensent les autres !
De fait, il est indéniable que l'hôtellerie de chaîne
européenne ait repris du poil de la bête depuis le début de l'exercice 2004 avec un
RevPar cumulé en amélioration de 3,9 % à fin juillet. N'empêche que ce mouvement
haussier semble s'essouffler en ce premier mois d'été. Les chiffres parlent d'ailleurs
d'eux-mêmes. Les taux d'occupation de l'hôtellerie de chaîne européenne sont demeurés
stables par rapport à l'année précédente à 68,2 % (soit + 0,5 point). Certaines
catégories ont bien entendu été mieux loties que d'autres. A commencer par le segment
haut de gamme qui est parvenu à maintenir des taux de remplissage globalement "convenables"
à 65,4 %. S'agissant du prix moyen, il a augmenté de 1,2 % à 119,50 e. Résultat : le
RevPar de la catégorie haut de gamme a bondi de 1,3 %. Pas de quoi véritablement crier
victoire sachant que cet indicateur accuse toujours un repli de 5,8 % par rapport à
juillet 2002.
En attendant, les unités 4 étoiles tirent plutôt bien leur épingle du jeu
comparativement aux établissements économiques (0 et 1 étoile) dont les niveaux de
remplissage ont respectivement fléchi de 1,5 et 1,1 point en juillet dernier se stabilisant à 80,6 % et 77 %. "Ces
segments ont du mal à digérer l'extension du parc réalisé récemment",
indique MKG Consulting.
Le
Royaume-Uni tire très bien son épingle du jeu
Reste que la croissance significative de leur prix moyen (+ 6,2% et + 3,4 %) leur a permis
malgré tout d'afficher des RevPar en hausse. Avec un revenu par chambre disponible
s'élevant à 24,60 e, les 0 étoile ont ainsi effectué un bond en avant de l'ordre de
4,2 %. Les 1 étoile ne sont pas en reste. Leur RevPar a évolué de 2 % par rapport à
juillet 2003.
En fait, seuls les hôtels 2 et 3 étoiles ont vu leur fréquentation croître d'une
année sur l'autre de 0,4 point en 2 étoiles et de 1,4 point en 3 étoiles. Associée à
une amélioration conséquente des prix moyens, cette situation a entraîné une hausse du
RevPar des 2 étoiles de 4,3 % à 47,20 e alors que celui des 3 étoiles augmentait de 1,3
%.
Les résultats par pays sont eux aussi assez contrastés. Les destinations touristiques
traditionnelles que sont la France, l'Espagne et l'Italie ont ainsi éprouvé de
sérieuses difficultés en ce début de saison estivale.
En témoignent les baisses de RevPar dans ces zones qui ont atteint respectivement - 1,1
%, - 8,5 % et - 1,4 %. "Les motifs d'explication sont multiples",
souligne MKG Consulting. Et d'ajouter, "L'Espagne a vu son offre progresser
significativement au cours des dernières années. En France, le climat n'a pas été
très engageant alors que certains vacanciers craignaient au contraire de subir une
canicule semblable à celle qui s'était abattue sur le pays l'année dernière. Enfin,
les marchés émetteurs, américains, mais également européens et notamment allemands en
raison de l'atonie de l'économie outre-Rhin, n'ont pas pourvu les volumes de clientèles
attendus."
Par contre, du côté du Royaume-Uni, les établissements de chaîne ont fait quasiment le
plein avec un taux d'occupation de
80,3 % en hausse de 1,5 % par rapport à juillet 2003. Même constat dans les pays
nordiques où les taux d'occupation se sont sensiblement améliorés. Le tout étant
accompagné d'une bonne tenue des prix moyens, les RevPar de ces destinations ont été
largement boostés. A titre d'exemple, celui de la Suède a bondi de 18,1 % à 46,60 e.
Quant au RevPar danois, il a lui grimpé de 12,5 %. Pas mal en ces temps d'incertitude !
C. Cosson zzz20o
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