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du 14 octobre 2004
ÉDITO

ANCIENS ET MODERNES

Dans l'interview qu'il a accordée à L'Hôtellerie du 15 juillet dernier, Jacques Borel avait finement interprété les réactions suscitées par l'accord 'historique' de l'avant-veille, qui instaure une véritable révolution dans les relations sociales de la profession : pour l'inventeur du titre-restaurant, les opposants à ce texte font partie des 'anciens' face aux 'modernes', partisans de l'agrément enfin conclu.
Même si l'Histoire ne se répète pas, il est d'observation constante que les 'anciens' finissent toujours par avoir tort.
Aussi, l'extension de l'avenant à la convention collective des CHR devrait susciter une adhésion de principe de l'ensemble des représentants des patrons et des salariés, quitte à envisager par la suite d'indispensables aménagements afin de tenir compte de l'extrême diversité des entreprises du secteur.
De toute façon, la détermination du gouvernement, fort du soutien de l'UMIH, du GNC et de la CPIH, représentatifs de la très forte majorité de la profession, ne peut que conduire à formaliser définitivement cet accord.
Tout a déjà été expliqué sur ce texte de la plus haute importance que chacun peut consulter, rappelons-le, sur le site Internet de L'Hôtellerie.
Mais un bref rappel des faits s'impose pour mettre en perspective le contenu de l'accord en question. Au plus fort du combat pour la baisse de la TVA en restauration, les pouvoirs publics, malgré les difficultés budgétaires, ont consenti à la profession des allégements de charges susceptibles de compenser en partie la déception provoquée par les atermoiements européens qui ont repoussé la baisse de la TVA, en principe, à la fin de l'année prochaine. Cependant, en politique avisé, le nouveau ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy, ayant constaté combien la mesure en faveur des restaurateurs avait provoqué le mécontentement d'autres catégories de la population, a proposé un véritable 'deal' sur le plus épineux problème de la profession : les relations sociales.
Sans aucune complaisance, il n'est pas difficile aujourd'hui de constater que la pugnacité d'André Daguin et la détermination de Nicolas Sarkozy ont conduit à une situation bien meilleure : la prime pour l'emploi conditionnée à une nouvelle donne sociale pourra accompagner une conjoncture qu'on nous annonce positive. La profession n'a plus à rougir des conditions de travail et des perspectives de carrière et de formation qu'elle propose à ses salariés.
L'augmentation des salaires, l'extension des congés payés à 6 semaines, la mise en place d'un régime de prévoyance : autant de chantiers de l'avenir qu'il serait suicidaire de refuser.
Sans oublier la perspective, toujours en ligne de mire, d'une baisse de la TVA en restauration qui parachèverait un dispositif propre à garantir des jours meilleurs.
Une fois encore, mais ce n'est pas une surprise, seuls les modernes auront eu raison, ce qui n'empêche pas de faire preuve d'un indispensable réalisme.
L.H. zzz80

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L'Hôtellerie Restauration n° 2894 Hebdo 14 octobre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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