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du 21 octobre 2004
VIE PROFESSIONNELLE

MARSEILLE

Le ras-le-bol des cafetiers-restaurateurs de la Canebière

Les restaurateurs du haut de la Canebière en ont assez. Rassemblés derrière Christian Borelli au sein de l'association Canebière Animation, ils passent à l'offensive.


Christian Borelli : "Nous sommes prêts à élaborer une charte."

Christian Borelli, patron du restaurant Les Allées, installé depuis 23 ans, est décidé à redonner du pep au coeur de Marseille. Le président de l'association Canebière Animation et ses 200 adhérents ont utilisé les médias pour faire passer le message auprès des élus et décideurs pour que le haut de la Canebière soit traité de la même manière que le Vieux Port. "Nous avons créé l'association en 1986 parce qu'il y avait des problèmes de drogue, d'insécurité, de saleté. Les choses se sont aggravées. Cet été, on a été au bord du gouffre, avec vols à l'arrachée à l'intérieur des établissements. Pour moi qui reçois des tour-opérateurs, cela fait tache. Si l'on continue, ils ne viendront plus… Il suffirait que chacun retrousse ses manches." Christian Borelli a avancé des propositions et, campagne de presse aidant, il a été entendu. Sur la question du ramassage des ordures, il a obtenu deux passages. "C'est mieux mais pourquoi, sur le Vieux Port, le ramassage se fait 5 ou 6 fois par jour ?" Il ajoute :
"Pourquoi le camion qui nettoie s'obstine à passer à 13 heures, au moment où nos terrasses sont pleines ?"

Il a aussi obtenu une intensification des contrôles policiers. Mais jusqu'à quand ? "En attendant l'ouverture du commissariat de police (N.D.L.R. : en 2007), nous voulons un poste mobile qui assure la sécurité et permette à nos établissements de rester ouverts le soir et d'accueillir les clients du théâtre." Et la coupe a débordé cet été avec les travaux lancés par la mairie. "Le 10 août, sans concertation, nous avons reçu un courrier de la mairie nous informant de la révocation des terrasses à partir du 23 !" Il précise : "Pourquoi ne pas se mettre autour d'une table pour discuter de nos problèmes ? Nous sommes prêts à élaborer une charte où nous nous engagerions à respecter des règles de fonctionnement." Il regrette aussi que les étudiants du quartier (fac de droit, IUFM) fuient le centre-ville. "Il aurait suffi qu'on nous autorise à agrandir nos terrasses pour les recevoir." Enfin, il plaide pour que des animations régulières émaillent la vie du haut de la Canebière. "Pourquoi pas des kiosques fixes qui permettraient d'accueillir artisans, fleuristes, etc. ? Pourquoi le petit train qui fait visiter Marseille ne remonte-t-il pas la Canebière ? Pourquoi les emplacements pour les autocars des TO sont-ils encombrés par d'autres véhicules ?" Dernière idée, la création d'un numéro vert pour les commerçants. "En août, on a passé 18 coups de fil pour savoir à qui s'adresser pour les travaux !"
Le coup de gueule de l'association a porté ses fruits puisque le préfet de police et la mairie de secteur ont reçu les commerçants, et qu'un "léger mieux" est constaté. La Canebière qui pleure - celle du haut - rejoindra-t-elle le camp de la Canebière qui rit - celle du bas ? à suivre… 
Dominique Fonsèque zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2895 Hebdo 21 octobre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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