du 25 novembre 2004 |
COURRIER DES LECTEURS |
Cabinets de vente de licences IV Pourriez-vous me communiquer les coordonnées de sociétés spécialisées dans la vente de licences IV de débits de boissons ? (T. M. par courriel) Vous pouvez contacter l'un des cabinets suivants, spécialisés tous deux dans la vente, l'achat et le transfert de licences IV. Cabinet Delmas
Ethuin Cabinet
Salvan Comment se procurer les conventions collectives ?Je voudrais avoir des renseignements sur la convention collective concernant l'hôtellerie de plein air-terrain de camping, dont le numéro est 3 271. Je voudrais savoir si vous connaissez le moyen d'acheter cette convention en version papier via internet, ou si je dois aller chez mon libraire pour le commander. (G. B. par courriel) Vous pouvez vous procurer la convention collective de l'hôtellerie de plein air - ainsi que toutes les conventions collectives - auprès du Journal officiel. Vous pouvez commander cette convention directement par l'intermédiaire du site internet. Direction des
Journaux Officiels |
Quelle est la durée minimale ou maximale de la coupure dans une journée de travail en CHR ? Autrement dit, combien de temps doit-il s'écouler entre l'interruption du travail le matin et la reprise ? (S. A. de Nantes)
On
appelle 'amplitude journalière' le temps qui, au cours d'une journée de travail,
sépare l'heure à laquelle le salarié arrive dans l'entreprise pour travailler de celle
où il la quitte définitivement, sachant qu'elle comprend le temps de travail effectif,
mais aussi les temps de pause et les coupures. L'amplitude du travail ne peut dépasser 13
heures. Elle doit être calculée sur une même journée de 0 heure à 24 heures.
Cependant, ce mode de décompte par journée civile ne s'applique pas en cas de travail de
nuit (Circulaire DRT du 28.juillet 2003).
Le Code du travail ne fixe pas la durée maximale de
l'amplitude, mais celle-ci se déduit de la règle du repos obligatoire de 11 heures
consécutives entre 2 journées de travail, règle qui, elle, est posée par le Code du
travail et reprise par l'article 21-4 de la convention collective nationale des CHR du 30
avril 1997. Ainsi, dans la mesure où une journée comporte 24 heures, les 11 heures de
repos obligatoires entre 2 journées de travail limitent forcément l'amplitude
journalière à 13 heures maximum
(24 h - 11 h = 13 h). zzz60t
Pendant combien de temps un employé a-t-il le droit d'être absent sans justification ? (Karo sur le Forum de L'Hôtellerie Restauration)
Attention
! Sachez que le Code du travail ne contient aucune disposition qui permet au salarié
d'être absent de son poste de travail sans avoir à se justifier auprès de son
employeur. Bien au contraire, des absences non autorisées ou non justifiées peuvent
conduire à un licenciement pour cause réelle et sérieuse.
Toutefois, en pratique, on peut considérer que les
salariés bénéficient de 2 journées d'absence, dans la mesure où ils disposent d'un
délai de 48 heures pour transmettre à leur employeur le certificat médical justifiant
leur absence pour maladie, selon l'article 29-2 de la convention collective nationale des
CHR du 30 avril 1997.
Le salarié doit néanmoins informer son employeur de son absence et lui produire le
certificat.
En effet, si le salarié ne satisfait pas à cette obligation d'information auprès
de son employeur, il commet une faute que l'employeur est en droit de sanctionner. Cette
faute peut faire l'objet d'une sanction disciplinaire et peut même constituer une cause
réelle et sérieuse de licenciement, notamment en cas d'absences répétées et non
justifiées. zzz60u
Nous avons reçu des arrhes pour un montant de 300 E pour la location d'une salle le 18 juin 2005. Or, notre établissement fermant le 31 décembre 2004 pour cessation d'activité, nous avons remboursé les arrhes le 2 novembre dernier. Le client est-il en droit de nous réclamer le double comme il le fait ? (T. M. par courriel)
Les
arrhes représentent une faculté de dédit, prévue par l'article 1590 du Code
civil. Cet article prévoit expressément que "si la promesse de vendre a été
faite avec des arrhes, chacun des cocontractants est maître de s'en départir. Celui qui
les a données, en les perdant. Et celui qui les a reçues, en restituant le double".
En conséquence, le client peut ne pas donner suite
au contrat : il perd le montant de ses arrhes. Par contre, si c'est le professionnel qui
ne s'exécute pas - comme dans votre cas -, il doit rembourser à son client le double de
la somme versée. Ce qui vous conduit à devoir la somme de 600 E à votre client.
Je vous précise en outre que l'article L. 131-1 du Code de la consommation
prévoit que "pour les prestations de services, les sommes versées d'avance
portent intérêts au taux légal à l'expiration d'un délai de 3 mois à compter du
versement jusqu'à l'exécution de la prestation ou la restitution de ces sommes sont
préjudices de l'obligation d'exécuter la prestation. Les intérêts seront déduits du
solde à verser au moment de la réalisation ou seront ajoutés aux sommes versées
d'avance en cas de restitution".
Ce qui veut dire que, si vous avez conservé ces arrhes pendant plus de 3 mois
avant de les rembourser à ce client, ce dernier est en droit de vous réclamer des
intérêts sur cette somme pour la période qui commence après le 4e mois du
versement des arrhes, jusqu'au jour de remboursement. zzz66h
Pouvez-vous me dire pendant combien de temps une licence IV peut rester sans être exploitée ? On m'a parlé d'un délai de 2 ans. Merci de me confirmer ou non cette information. (R. D. de Dijon)
Une
licence IV peut rester 3 ans sans être exploitée. Ce délai est fixé par l'article
L. 3333-1 du Code de la santé publique, qui prévoit qu'"un débit de boissons de
2e, de 3e et de 4e catégorie qui a cessé d'exister
depuis plus de 3 ans est considéré comme supprimé et ne peut être transmis".
Toutefois, cet article prévoit qu'en cas de
liquidation judiciaire, le délai de 3 ans est étendu, s'il y a lieu, jusqu'à la
clôture des opérations.
De même, le délai de 3 ans est suspendu pendant la durée d'une fermeture
provisoire prononcée par l'autorité judiciaire ou administrative.
Ce qui veut dire qu'un débit qui n'a pas été exploité pendant plus de 3 ans
doit être considéré comme ayant cessé d'exister et, par conséquent, ne pourra plus
être rouvert ni transmis, car c'est la licence même du débit qui est touchée par cette
péremption. zzz66b
Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2900 Hebdo 25 Novembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE