DOMMAGES 'COLLATÉRAUX' DE CIRCULATION
Les commerçants constatent les
premiers manques à gagner
Paris
Ve, VIe, XIIIe et XIVe La restructuration
de la ligne 91 du programme Mobilien menée par la Mairie de Paris continue à faire
grincer les dents des commerçants.
André Le Letty déplore le
déplacement des espaces de livraison de la contre-allée vers les rues adjacentes : rue
du Jura et rue Le Brun. |
Boulevard
Saint-Marcel, côté XIIIe arrondissement, à Paris, les travaux de
réaménagement de la ligne de bus 91, qui relie Montparnasse à Bastille, ont débuté le
2 novembre. Moins de 3 semaines après, les commerçants tirent la sonnette d'alarme.
"Sur les 15 premiers jours de novembre, j'ai perdu 8 000 E de chiffre
d'affaires en comparaison avec l'an dernier", explique André Le Letty, le chef
du restaurant Anacréon. La première phase des travaux concerne la contre-allée, juste
devant chez lui, reconvertie à terme en voie de sécurité et réservée aux véhicules
type pompiers. "Il est désormais impossible de se garer. Certains de mes clients
sont allés rechercher leur véhicule à la fourrière. Les rues adjacentes sont saturées
de voitures en stationnement", poursuit le patron. Au-delà de la voie de
sécurité, le projet de restructuration prévoit la création d'un couloir
bi-directionnel bordé de trottoirs de débarquement le long des boulevards de l'Hôpital,
Saint-Marcel, du Port-Royal et de Montparnasse. Les deux voies de circulation 'voitures'
étant alors repoussées, soit de l'autre côté de ces axes, soit de part et d'autre du
couloir de bus. Pierre Courtiade, le patron de l'Académie de la Bière, située sur le
boulevard de Port-Royal, et président des amis du Val-de-Grâce, appréhende
l'après-travaux. "Les gens ne pourront plus traverser le boulevard sauf à
certains endroits bien précis. Ce qui va considérablement modifier les flux de
circulation avec des conséquences sur la fréquentation des commerces."
Pénurie
de places de stationnement
Déplorant le manque de places de
stationnement sur le quartier, André Le Letty, dans un courrier envoyé au maire de Paris
et daté du 7 novembre, dénonce "la pression des services de police au niveau des
enlèvements massifs des voitures pour mise en fourrière" ayant des effets
dissuasifs sur les clients venant de la proche banlieue.
Constitués en associations, les commerçants
ont bien tenté de faire revenir les services de la Mairie de Paris sur le projet, allant
même jusqu'à se pourvoir en cassation suite au rejet d'une première requête en annulation de travaux déposée en août
dernier auprès du tribunal administratif de Paris. Quant à André Le Letty, il estime
que, si aucune solution n'est trouvée, il pourrait être dans l'obligation de licencier
au minimum 2 personnes.
L. Anastassion zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2900 Hebdo 25 novembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION
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