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du 2 décembre 2004
L'ÉVÉNEMENT

5E CONGRÈS DE L'UMIH

Extraits des discours des présidents et de l'allocution de Nicolas Sarkozy du vendredi 26 novembre 2004


André Daguin, maître Bouchard, Jacques Borel et Philippe Villalon, main dans la main pour gagner le combat de la TVA.

André Daguin, président de l'Umih
"Monsieur le futur ex-ministre d'État, cher ami, cher Nicolas… Vous nous avez, par le biais d'un très amical mais ferme coup de pied au cul, permis de dynamiter le Smic hôtelier, qui nuisait à notre image, faisait fuir d'éventuels collaborateurs et finissait par nous paralyser. Vous nous avez donné les moyens d'améliorer notre image, et donc de recruter, de créer des emplois, donc de mieux contribuer à la croissance et vous en verrez les résultats. (…) Maintenant, on va faire travailler notre personnel dans de meilleures conditions et on pourra le payer mieux. Et encore mieux quand la baisse de la TVA interviendra. (…)
Les petits patrons vont travailler dur comme d'habitude et attendront jusqu'au 1er janvier 2006. Je crains qu'ils n'attendent pas plus que ça. (…) Votre action dans le gouvernement nous a permis d'entrer enfin dans la modernité que nous souhaitions."

Philippe Villalon, président national des restaurateurs
"Depuis 1991, la restauration subit la plus importante injustice fiscale de toute son histoire. (…)
La démonstration est à présent de faire que l'État français n'a plus à être enserré dans une directive [européenne] qui n'est plus à atteindre, qui n'a plus de raison d'exister. La France peut donc, dès le 1er janvier 2006, mettre en place ce taux réduit. Elle doit avoir sur ce dossier un véritable courage politique, ce courage que vous avez eu en 1995 pour passer les fleurs coupées au taux de 5,5 % et ce même courage que vous avez eu cette année pour faire passer la restauration fluviale à un taux de 5,5 %. (…) Nous aurions préféré que vous restiez aux finances…"


Nicolas Sarkozy a quitté la réunion sous la liesse et les applaudissements...

Nicolas Sarkozy, ministre d'État, ministre du Budget, de l'Économie et des Finances
"Quand je l'ai récupéré [le dossier TVA et les mesures transitoires], il n'y avait que des perdants… On disait de la majorité, un peu rapidement, qu'elle avait perdu parce qu'elle avait donné aux restaurateurs et pas aux chercheurs. Quant à vous, restaurateurs, vous vous sentiez humiliés parce que dans votre esprit, ce n'est pas quelque chose que vous demandez, mais un droit que vous souhaitez pouvoir exprimer clairement. Il a fallu trouver une solution pour se sortir de cette affaire. Je crois que la solution qu'on a trouvée s'est bien déroulée, les premiers chèques sont arrivés. Le président et le Premier ministre avaient pris des engagements, et j'ai veillé à ce qu'ils soient scrupuleusement respectés. (…) S'agissant de la TVA à taux réduit (…), je n'arrive décidément pas à comprendre le bien-fondé économique de l'arrêt de l'unanimité en matière
de TVA, surtout dans des secteurs comme le vôtre, qui ne sont pas directement exposés à la concurrence internationale. (…) Je comprends parfaitement la nécessité d'un taux de TVA unique lorsqu'il y a un risque de distorsion de concurrence ; s'agissant de la restauration, il n'y a pas de risque, en tout cas sur le plan européen. (…) Bien sûr, on a une obligation de résultat au 1er janvier 2006. (…)
Que cet engagement aujourd'hui progresse, c'est incontestable. (…) Laissons les entreprises donner des heures supplémentaires sans les pénaliser, je dirai même en les encourageant. (…) Dans vos métiers, le chiffre est pathologique : il y a 14 emplois vacants pour 10 chômeurs. (…) L'accord que vous avez signé est très important parce qu'il va faire venir des jeunes dans vos entreprises et donner une image professionnelle de vos métiers. (…) Il faut en finir avec le caractère confiscatoire du calcul des plus-values professionnelles. (…) Si vous vendez votre affaire à quelqu'un qui est dans le même métier, vous avez [désormais] 25 % de taxation en moins. (…)
Cette mesure est votée et elle marche. (…) Les 2/3 de vos conjoints exercent une activité et il n'y a que 10 % d'entre eux qui bénéficient d'une couverture sociale… Vous aussi vous avez le droit à la justice sociale. [à propos du carcan réglementaire, en particulier du Code des débits de boissons]. On me dit que c'est pour lutter contre l'alcoolisme : c'est un objectif très louable que je partage, mais je rappelle que seuls 5 % de la consommation d'alcool en France sont réalisés dans les débits de boissons. (…) Ces réglementations dont on vous avait sûrement dit qu'elles vous protégeaient, elles ne protègent de rien du tout : elles empoisonnent la vie de tout le monde, et la réalité des choses, c'est qu'à force de vouloir protéger tout le monde, on a fini par pénaliser chacun. (…) Pour moi, c'est un symbole que mon dernier déplacement de ministre d'État et des Finances soit pour vous, et pour ce congrès." zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2901 Hebdo 2 décembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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