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du 9 décembre 2004
HÉBERGEMENT

APRÈS UNE RÉORGANISATION EN PROFONDEUR

Le pôle Accor Tourisme et Loisirs retrouve la 'forme'

L'activité tourisme d'Accor passe d'une perte de 20 ME en 2001 à un résultat courant avant impôt de 5 ME en 2004. Une performance qui devrait encore s'améliorer grâce notamment aux synergies attendues avec la prise de participation dans le Club Méditerranée.


Benjamin Cohen, vice-président du directoire d'Accor, a piloté la remise sur pied du pôle Tourisme et Loisirs.

C'était un vrai pari, pas gagné d'avance", déclare sans détour Benjamin Cohen. N'empêche qu'en l'occurrence, le vice-président du directoire d'Accor et ses équipes l'ont bel et bien gagné, ce fameux pari. Celui de relancer le pôle Tourisme et Loisirs du groupe français. Voilà 3 ans, en effet, ce dernier enregistre quelque 20 ME de pertes. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. La branche tourisme d'Accor, qui regroupe près de 200 hôtels, les réseaux d'agences de voyages Carlson Wagonlit Travel et Frantour, Accor Thalassa et la société Go Voyages, devrait réaliser un résultat courant avant impôt de 5 ME au terme de l'exercice 2004, pour un chiffre d'affaires consolidé estimé à 400 ME (environ + 4 % à périmètre constant). Un bond en avant plutôt rarissime en ces temps particulièrement défavorables au secteur touristique.
Reste que ce redressement n'est évidemment pas le fruit du hasard. Loin s'en faut ! Dès que Benjamin Cohen reprend en main la destinée dudit pôle en 2001, son organisation est revue de fond en comble. À commencer par l'abandon du tour-operating. Vient ensuite le renforcement du réseau de distribution à travers la création de l'Alliance T en Europe et l'élargissement de Carlson Wagonlit Travel avec l'entrée de Protravel. Sans oublier l'affirmation de deux marques estampillées Accor (Accor Vacances et Accor Thalassa) et le développement de synergies avec Go Voyages (désormais filiale à 100 % d'Accor) via notamment la mise en place de packages avion + hôtel.
Autant d'éléments qui se traduisent rapidement dans les chiffres. À tel point que le pôle Tourisme et Loisirs "contribue aujourd'hui positivement aux résultats" du leader de l'hôtellerie européenne.
Contribution qui devrait encore sensiblement progresser au cours des prochaines années grâce en particulier aux synergies attendues par la prise de participation de près de 30 % dans le capital du Club Méditerranée. Avec ce rapprochement, l'entreprise dirigée par Jean-Marc Espalioux va effectivement étoffer son offre hôtelière : 192 établissements auxquels s'adjoignent 84 villages du Club Med. De quoi, a priori, satisfaire toutes les envies de vacances des consommateurs.

Développement des spas
Notons en outre que Benjamin Cohen table aussi sur d'importantes synergies entre les deux entités au niveau de l'augmentation du volume d'affaires (marketing croisé, fidélisation…), de la réduction des coûts (achats, transport, construction…) et de l'échange d'expertises (hôtellerie, remise en forme, loisirs…).
En attendant plus de détails sur ce rapprochement (présentation commune programmée le 14 décembre prochain), il est important de souligner qu'Accor mise à fond sur la remise en forme et plus précisément sur les spas. Actuellement à la tête de 35 spas, Accor devrait en compter une cinquantaine dans les 2 ans à venir. Parmi les prochaines ouvertures programmées figurent le Sofitel Nefta en Tunisie, le Sofitel El Guezirah au Caire, le Novotel Tananarive à Madagascar, le Sofitel Los Angeles, le Palais Jamaï au Maroc, le Sofitel Bora-Bora et Moorea…
Claire Cosson
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